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JO 2024 : “C’est magique quand le monde se rassemble”

Souvenez-vous : Face à la situation des droits de l’homme en Chine et au Tibet, à quelques jours du 8 août 2008 (cérémonie d’ouverture des jeux olympiques), Reporters sans frontières appelle les amoureux du sport à se mobiliser contre la répression des défenseurs de la liberté d’expression.

D’après RSF Pékin 2008

16 ans plus tard, aux JO 2024, Coca-Cola dévoile sa campagne mondiale “C’est magique quand le monde se rassemble”.

Les drapeaux régionaux, comme le drapeau breton sont proscrits.

Cherchez l’erreur !

BR 2024, carnet de bord d’un promeneur brestois J 2

Samedi 13 juillet

Quand on descend de la gare à pied pour rejoindre le site des Fêtes maritimes, l’attention est attirée par un parking un peu spécial : le jardin Beautemps-Beaupré a été aménagé en garage à vélos — obligatoire — avec vue sur rade. Un premier avant-goût du spectacle qui se donne sur l’eau, du haut de ce balcon naturel. Vu d’ici, le Lamaneur de Paul Bloas, tel un cow-boy installé sur le bâtiment Le Grand Large, semble vouloir capturer avec son lasso les mâts des grands voiliers qui virent sur le plan d’eau du Port de avant de gagner la rade.

La foule, en rangs serrés, commence déjà à entamer une longue reptation entre les lignes parallèles matérialisées par les barrières métalliques des entrées, formant des couloirs où l’on doit se conformer à la norme établie : attente, fouille des sacs et vérifications des billets d’entrée (il est loin le temps où ceux-ci étaient tout simplement perforés chaque jour). Quel plaisir pour moi, lors des précédentes éditions, d’échapper à toutes ces formalités, étant accrédité presse en « free lance », ce qui me permettait de bénéficier de ce fait d’un accès direct et rapide par un couloir dédié à ces « privilégiés » dont je faisais partie.

A l’extrémité ouest du Parc à Chaînes, un peu plus loin que les manchots en plastique de l’Institut polaire français, posés au garde-à-vous devant des igloos très géométriques, Jean-Jacques Seité et ses équipes sont parés pour emmener les visiteurs découvrir la fête en calèche tractée par deux puissants postiers bretons.

Les quais sont noirs de monde. On comptera environ 100 000 personnes ce samedi, tout comme le dimanche 14 juillet. La digue La Pérouse, habituel lieu de promenade pépère, dominicale ou non, de rencontres sympathiques et spot particulièrement apprécié des pêcheurs à la ligne de toutes nationalités arrivés à Brest, est devenue le belvédère par excellence pour admirer de près le passage des voiliers, entrant et sortant du port. Pour les photographes, il est cependant difficile de prendre des clichés originaux sans cadrer dans leur champ de vision ces horribles canots en plastique — que certains nomment « tupperwares » — et autres boudins de caoutchouc avec leur moteurs hors-bord surpuissants qui produisent des sillages parasites sur l’eau.

Dans l’enclos des Phares et Balises, je retrouve les Éditions Locus Solus : Régis, sage comme une image dans son barnum, plus quelques auteurs en dédicace, parmi lesquels l’ami Jean-Jacques Grall avec son dernier ouvrage, « Le Blocus », qui met en scène les côtes bretonnes à l’époque napoléonienne, quand nos « meilleurs ennemis » anglais avaient positionné leurs navires pour empêcher tout ravitaillement et les entrées et sorties des ports bretons.

Du quai voisin où est amarré l’Hydrograaf, on a une vue panoramique sur trois bassins et trois éperons, où trônent en majesté les imposants trois ou quatre-mâts. En plein milieu navigue, paré des couleurs du drapeau ukrainien, le chalutier guilviniste de nouvelle génération, le Blue Wave (personnellement, j’aurais préféré qu’il soit nommé — en breton, evel justGwagenn Glas), navire à propulsion diésel-électrique.

Face au « Bonjour-Bonsoir » du Fourneau, derrière le pavillon de la Région Bretagne, quelques douzaines de touristes s’essayent à la gavotte et autres danses traditionnelles. Un chanteur-animateur, au micro au centre du cercle, donne des conseils aux novices et dirige la manœuvre. Pour la coordination de l’ensemble, ça reste de l’à-peu-près, mais enfin, en cette année olympique, l’essentiel est de participer, n’est-ce pas, cher Baron ?

Majestueuse comme un cygne glissant à la surface de l’eau, la Recouvrance s’avance sous voiles, devant une douzaine de misainiers parés de belles couleurs sur fond de coque noir, blanc ou bleu, alignés sagement au ponton devant la poissonnerie brestoise du bâtiment Le Grand Large. Sur le parvis Nord de celui-ci, une façade colorée et illustrée d’anciennes affiches de spectacles populaires divers attire le regard. C’est la face pile de l’espèce de mosquée décrite précédemment (J – 1). En réalité, il s’agit d’une sorte d’ancien théâtre en bois, de forme circulaire, qui propose nombre d’animations pour les enfants (de 0 à 77 ans !).

Côté Est du Quai de la Douane, toujours la même foule compacte. Au 4e bassin, parmi les coquilliers de la rade, deux chalutiers guilvinistes se font remarquer par la profusion de couleurs vives de leur grand pavois, hissé comme à chaque grande occasion. Contrairement au Blue Wave, qui emmène ses passagers sur l’eau, l’Atlantique et Bellatrix — du nom d’une étoile de la constellation d’Orion — sont visitables au ponton et permettent au public de s’informer sur le rude métier de marin-pêcheur au chalut, pas mal malmené ces derniers temps.

Juste devant les bigoudens, le Saltillo, élégant ketch espagnol de 1932, voilier-école de la région de Bilbao, capitale de la Biscaye, en Pays basque. Après avoir dépassé le village Terres de Bretagne et ses agriculteurs, on se retrouve de l’autre côté du 4e éperon, là où se trouve le Bélem. Magnifiquement pavoisé, ses trois mâts n’arrivent cependant pas à rivaliser en hauteur avec la vénérable grue bleue et jaune d’or Paindavoine n° 4, de 1951, classée monument historique en 2013 et un peu oubliée des guides touristiques, du fait de son emplacement dans une zone du Port de commerce aux grilles infranchissables en temps ordinaire.

Dans le 5e bassin, les grands voiliers néerlandais font face à l’Étoile du Roy, réplique de frégate corsaire de 1745. Mais ici aucun affrontement avec les marins des Pays-Bas. Au contraire, le trois-mâts basé à Saint-Malo, paré de noir et or, est ouvert au public et peut même recevoir à bord jusqu’à 120 personnes en mer. De longues queues se forment pour le visiter.

Devant le « hangar à patates », pas de frites, mais, voisinant avec une crêperie, un curieux — et c’est peu de chose de le dire — « Kebab breton, 100 % cochon » interpelle le visiteur. Certains esprits tordus se sont même posé la question de la décence du sujet, à savoir s’il s’agissait d’un cinéma en plein air qui projetait des films classés X ! D’autres avaient envie de manifester : « Oui aux galettes-saucisse ! Non au Kebab cochon ! »

Un sauveteur en mer de la SNSM (SNS 158 Éric Tabarly) de la Trinité sur Mer s’inquiète de l’équilibre précaire d’un gabier de la Recouvrance, perché tout en haut d’un mât pour rouler une voile. C’est beau, la solidarité des gens de mer ! Amarré au quai au fond du 5e bassin, le remorqueur de haute mer Abeille Bourbon, au chômage technique, contemple la figure de proue dorée de l’Étoile du Roy, arborant fièrement une poitrine généreuse que parvient à contenir difficilement un corset lacé serré.

Sur le terre-plein voisin, le village méditerranéen présente quelques pointus et autres barques aux couleurs vives, joliment agrémentés de symboles porte-bonheur. Les couleurs catalanes (sang sur fond or) y occupent une place prépondérante bien entendu. Autre curiosité, Lollo, un gozzo, bateau de pêche à voile italien joliment restauré. Les premiers de ce type ont été construits au milieu du XIXe siècle. Ces barques traditionnelles font aussi partie de la famille des pointus.

Dans la foule qui arpente les quais, outre les authentiques « pompons rouges » de la Marine nationale, quelques imposteurs sans uniforme se promènent, arborant un bachi en papier, bien imité, sur la tête.

ACBL: les ardoises de Sezny Péron au Bergot de Lannilis

L’Art dans les chapelles du Léon organise chaque été un circuit culturel qui mêle patrimoine et création contemporaine. L’association a pour ambition de promouvoir des artistes qui investissent une chapelle pour y présenter leur travail.

A voir absolument : à Saint-Yves du Bergot (Lannilis) les recherches minérales de Sezny Péron (pas de copinage, nous ne sommes pas de la famille). Un travail plastique original et authentique tout en contrastes entre le gris de l’ardoise, le noir du support et la lumière qui vient agencer le tout, en jouant sur la mise en scène des différents paramètres dans chaque œuvre.

« J’utilise l’ardoise des toits, j’aime leur bleu aux nuances affinées par les ans, j’aime leurs lignes de surfaces, leur vibration dans le tranchant, j’aime leur dureté de roche, leur fragilité de feuille… Je les place dans un environnement sobre, noir. Passant de l’état de feuille à l’état de bloc, elles me racontent leurs origines, me dévoilant un peu de leur histoire, elles m’aident à écrire la mienne. » (Sezny Péron)

BR 2024, carnet de bord d’un promeneur brestois J – 1

Les bassins commencent à se remplir d’embarcations de toutes tailles, du kayak au quatre-mâts portugais Santa Maria Manuela ou encore le gigantesque navire de recherche, le Thalassa d’IFREMER (75 m). Un petit bateau à vapeur douarneniste décolle du ponton et envoie, en même temps qu’un jet de vapeur, quelques coups de sirènes un peu rauques.

Sur Golden Vanity, voilier historique de 1908, et ses collègues à couple, l’heure est à l’apéro et à la convivialité entre marins. Très important, il ne faut pas l’oublier. Et, si l’on vient à Brest, c’est pour ça surtout ! Juste à côté, trois magnifiques curraghs irlandais ou gallois. Tout noirs avec les liserés, les bancs et les mâts peints de couleurs vives, bleu rouge ou orange, ils ont été désertés par leurs équipages, partis probablement à la découverte des pubs du quai.

Un peu plus loin, près du village polynésien, une galerie de quatre tikis taillés dans des troncs, veillent.

Sur le quai de la Douane, le bar la Frégate s’est parée de motifs colorés de style pop, très flashy. Un canot à misaine de la Vilaine (et ça rime!) s’essaye à tirer des bords devant l’immense quatre-mâts portugais, suivi de peu par des rameurs de l’aviron de mer de Plougonvelin.

Un docker-artiste décore allègrement les conteneurs de la Penn ar Bed de silhouettes de vieux gréements présents au deuxième bassin.

Vincent, le patron des 4Vents, excité par l’imminence de ses premières fêtes maritimes, essaye du haut de son balcon, malgré tout, de prendre de la hauteur et dominer la situation un tant soit peu pour mieux la maîtriser.

Les bateaux-navettes prévues pour embarquer les personnes à mobilité réduite sont amarrées au ponton des bateaux de pêche du troisième bassin. Un drôle de barnum de style mosquée stambouliote avec pour minaret le monument américain trône devant le Grand Large, près du village des enfants.

Et voilà, maintenant, le décor est en place. Faites entrer les acteurs et les spectateurs. Et que la Fête commence !

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Petit détour sur le sentier côtier

La bisquine la Granvillaise apparaît dans une trouée entre les arbres, du côté de Maison Blanche. Elle est suivie de peu par Twister, élégante goélette construite en 1902 aux Pays-Bas. Quelques petites embarcations, à une ou deux voiles, sortent peu à peu de la ligne d’horizon et saluent les phares du Minou et du Portzic. Un couple de touristes de Montluçon, installés au camping du Goulet, fait ses premiers repérages avant de descendre sur le port pendant les fêtes ; un bon plan, car la navette directe est prévue dans le prix de la place de camping.

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Au Port de

Sur le site des Fêtes, on s’active dans toutes les dimensions, en long, en large et même en hauteur, surtout lorsqu’il faut régler la sono haut perchée (physiquement, dans les airs,et non dans les aigus). Un galeriste, perché sur un escabeau, met la dernière touche à la décoration et au lettrage en forme de jeu de mots de sa vitrine.

Fañch Gouere, l’artiste voyageur qui fabrique à la main des pommes de touline miniatures très colorées, pose pour la postérité avec un acheteur qui vient de lui lâcher un billet pour l’acquisition d’une petite décoration originale.

Exceptionnel ! Depuis des années, le site des Phares et Balises, barricadé derrière ses grilles, n’était plus accessible au public. Et là, miracle ! Les portes sont grandes ouvertes, tout le monde peut entrer et admirer le magnifique Hydrograaf de 1910, navire-musée d’Amsterdam, ancien navire hydrographique de la marine Royale néerlandaise.

Au bout du quai, des jardiniers optimistes ont osé – oui, je dis bien osé – installer de vrais jardins flottants colorés sur des optimists, plutôt destinés à initier les enfants de primaire à tirer leurs premiers bords à la voile. L’une de ces embarcations, bien chargées en pots de fleurs, approche déjà de l’état de carène liquide. Les spectateurs sont plutôt pessimistes quant à son avenir plus ou moins proche …

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J – 5

Le dimanche 7 juillet, une fête japonaise a lieu sur le cours Dajot. Le Parc à chaînes voit ses places de stationnement se réduire peu à peu au profit de tentes et de barnums. Quelques-unes font penser à de petits radômes de Pleumeur-Bodou.

À l’angle Sud-Ouest, face au Centre de formation de la SNSM, on vient d’installer l’hélice du remorqueur de haute mer Abeille Flandre. Déconstruit il y a moins d’un an, après quelques dizaines d’années de bons et loyaux services, le navire et ses équipages, dirigés par des capitaines comme Jean Bulot ou le célèbre Carlos (Charles Claden), ont évité le pire pour de nombreux navires et leurs hommes. Un hommage mérité, faute de mieux !… Et aussi un clin d’œil au film Remorques de Jean Grémillon, avec Michèle Morgan et Jean Gabin qu’on voit dévaler, lors du tournage en 1939, le même escalier que je viens d’emprunter pour descendre au port.

Quelques restachoù de l’affichage des récentes législatives nous passent un dernier message quant à leur devenir : recyclez, mais avant tout, choisissez la bonne couleur de poubelle ! …

Des boutiques alimentaires s’installent sur le quai Malbert, l’une nous invitant à déguster des tacoz (grand-père en breton), quelle idée farfelue ! Les premiers petits bateaux arrivés prennent place aux pontons provisoires mis à leur disposition dans le bassin n°1. Parmi ceux-ci, le Chantilly, un joli bateau à vapeur verni dont la machine est alimentée par la vapeur produite par la combustion de bois ou de charbon.

Quelques grands navires des Pays-Bas sont amarrés à quai : le Thalassa et sa magnifique sirène en figure de proue, le Joanna Saturna. Plus loin, au ponton de la digue La Pérouse, à l’intérieur de la marina du Château, on trouve le sloop homardier de Paimpol Enez Koalen. Un peu plus loin, Pen Duick et Pen Duick V, des légendes qu’on ne présente plus. Enfin, la gabare ND de Rumengol qui produit elle-même ses herbes aromatiques à l’arrière de la cabine, à l’abri du vent de la course du navire.

L’ami Stéphane L., photographe de talent, toujours à l’affût sur le port de, a décidé de capturer les nouvelles œuvres de Paul Bloas, des géants nouvellement collés sur les murs des Phares et balises. Le même Paul que je viens juste de croiser il y a dix minutes et qui m’a salué d’un large clin d’œil très expressif accompagné d’un mouvement de la tête m’indiquant la direction de ses personnages croqués parmi les travailleur-se-s du Port de.

BR 2024, carnet de bord d’un promeneur brestois Avant la fête

Dès les derniers jours de juin, les promeneurs du «Port de» (Port de commerce, seule appellation homologuée par les anciens dockers et surtout pas «Port de Co», une invention des journalistes et des nouveaux habitués, plutôt «bobos», des quais – Les ouvriers du Port, disent-ils, n’ont pas fait d’études à Sup de Co –) ont vu pousser un peu partout sur les quais des dizaines de tentes blanches de forme cubique surmontées d’un cône pointu de la même couleur.

Les abords des quais ont été équipés de centaines de barrières métalliques solidarisées par des colliers ultra serrés. Non, non, je vous rassure, le Tour de France cycliste n’y passe pas, mais il faut assurément protéger des chutes dans les bassins les «maillots jaunes» du concours de lever de coudes.

Il a aussi fallu commencer à faire place nette en dégageant tous les terre-pleins des éléments jugés inutiles ou parasites. Ainsi, l’imoca Fruit, futur Aïsto, récemment sorti de l’eau pour rénovation a été relégué dans la zone industrielle portuaire à 5 h du matin. Plus personne ne se souvient de ses exploits, et pourtant, il compte deux victoires sur le Vendée Globe, en 2000-2001 avec Michel Desjoyeaux et en 2004-2005 avec Vincent Riou sous l’appellation PRB 3. Il participera encore à un troisième Vendée Globe sous le nom de Roxy en 2008-2009 avec Samantha Davies après avoir été skippé par Anne Liardet.

Cap Caval : le numéro 52 est paru

Au sommaire :

L’émeute de la faim de l’hiver 1847 à Pont-l’Abbé

Tri Martolod Yaouank, une chanson bigoudène autour du monde ?

“Je suis un assassin !”, l’affaire Kervarec à Plozévet

Du marais de Combrit aux plateaux du sud-Annam, itinéraire d’un soldat combritois

Les reines de l’entre-deux-guerres en Pays bigouden

Marie Le Stume, brodeuse de Plonéour-Lanvern

Les autres et les miens, exposition Jacques Godin du Musée bigouden au Triskell

Nuance, une nouvelle adresse à la Torche

Mesk ha mesk

Hommage

CAP CAVAL est en vente en Pays bigouden.

45 rue Jean Jaurès, 29120 Pont-l’Abbé

startijennavv@orange.fr

Abonnement auprès de Startijenn Ar Vro Vigouden

Ar vuhez en-dro e Menez Are

Daou vloaz goude ar mega-tan-gwall n’eo ket mui al liv zu a-us pep lec’h. Al liv glas en doa kemeret e wirioù en-dro da gentañ. Ouzhpenn al liv-se e oa deut da c’houde orañjez ar man-taouarc’h.

Bremañ e vez kavet brulu, brug, kaol-gaol, kentauriad, bleunioù roz ha glazruz, louzeier bras ha bleunioù melen all, bleunioù gwenn pe glas en tachennoù geotenneg. Eno e weler ivez amprevaned o nijal, gwenaned ha balafenned.

Sellout meur a skeudennoù amañ