Archives de catégorie : Publications

Kenavo Loïk

Loïk Saliou (1943-2025), professeur d’histoire-géographie honoraire, membre du conseil d’administration de la Société d’Études de Brest et du Léon, contributeur des Cahiers de l’Iroise vient de nous quitter. Cet homme savant, généreux et curieux va nous manquer.

Loïk Saliou (Photo Collection familiale)

Les CCQ de Lambézellec et des Quatre-Moulins

Le projet «  Capucins »

J’ai fait sa connaissance en 2008, en intégrant le Conseil Consultatif de Quartier de Lambézellec. Nous allons surtout travailler ensemble dans le cadre d’une commission inter-quartiers chargée de définir des propositions pour le devenir du site des Capucins, cédé à la Ville par la Marine nationale.

Dirigée par Annick Cléac’h et Jacques Quillien, animée par Grégory Guérin et une équipe des mairies de quartier de la rive droite, cette commission consultative va se réunir régulièrement et produire des contenus et des actions à mettre en place pour ce futur «Centre d’interprétation de la mémoire ouvrière et maritime de Brest». Une expérience riche qui va déboucher sur des amitiés et des collaborations qui vont s’inscrire dans divers projets, et encore jusqu’à aujourd’hui.

Ainsi, Loïk, Fred Le Duff, Jean Louboutin et moi-même avions constitué une sous-commission très active. Lorsque la restitution des travaux a eu lieu, signant la fin de l’aventure, nous nous sommes dit qu’une dynamique était née et qu’il fallait aller plus loin et la prolonger à notre niveau, dans les quartiers.

De là est née l’idée d’une rencontre au travers de randonnées inter-quartiers, telle celle, triple, que nous avons organisée pour les cinquante ans du quartier de Bellevue. Dans le même esprit, un projet de randonnées à thèmes a été mis noir sur blanc et transmis au service Patrimoines de la Ville (qui s’en est probablement inspiré pour les Balades en Ville du mardi soir).

Le petit train de Lambé

En 2012, Loïk sera, avec Annick Cléac’h, la cheville ouvrière d’une commission du conseil consultatif de quartier (CCQ) de Lambé chargée de présenter une exposition intitulée «Quand le petit train passait à Lambézellec». Son but : faire revivre le patrimoine local en partant sur les traces du petit train départemental, en activité jusqu’en 1947.

Après avoir enquêté pendant un an et demi, ils racontent l’histoire du petit train, son réseau, ses infrastructures et la nostalgie qui subsiste dans les mémoires des anciens. L’année même du lancement d’un tram à Brest, cette exposition fait sens en reliant le passé, le présent et l’avenir. Elle s’inscrit aussi dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

Quelques membres du CCQ de Lambé lors du vernissage de l’exposition photo intergénérationnelle (MDQ Kérinou/Ferme Jestin – EHPAD de Lambé et Foyer Horizon des Papillons blancs) – Photo Gaby Carval
Retrouvailles, de «Lambé aux 4-Moul»

En 2014, lors du renouvellement des CCQ, nous nous sommes retrouvés, Loïk et moi, pour diverses raisons, au CCQ des Quatre-Moulins. Au menu, balades patrimoine à Recouvrance, aux Quatre-Moulins et Kerbonne ainsi qu’à Quéliverzan. Nous avons essayé, avec une petite équipe de passionnés, de faire connaître aux habitants (et aux autres) l’histoire de leur quartier en marchant.

Loïk et deux bénévoles du CCQ des Quatre-Moulins sur le quai de Recouvrance lors des Fêtes maritimes de Brest 2016
Balades et Label Ville d’Art et d’Histoire

Et logiquement, lorsque la Ville de Brest a mis sa candidature au Label sur les rails, nous nous sommes retrouvés dans une commission inter-quartiers d’environ trente personnes issues des CCQ. Sa principale réalisation : les balades «Elle est où la mer ?» organisées lors des journées du patrimoine en septembre. Loïk répondait toujours pour plaisanter : «Tais-toi et rame !»

En fait, ces balades différentes, créées de toutes pièces, hors des sentiers habituels, ont permis aux participants d’explorer de manière originale le front de mer brestois, les rapports entre la terre et la mer et leur évolution.

De Saint-Marc à Océanopolis, du Guelmeur au Monument américain, du jardin de l’Académie de marine à celui de Kerbonne ou encore sur le tracé de «balcons sur la Penfeld», elles ont réuni quelques centaines de personnes, enchantées de découvrir leur ville d’une manière nouvelle.

C’est aussi un des éléments, l’animation par des citoyens s’impliquant collectivement pour mener des projets de découverte du patrimoine dans l’espace public, qui ont été pris en compte par le Ministère de la Culture pour attribuer à Brest son label Ville d’Art et d’Histoire. Notre «noyau dur», avec Jean Louboutin, Bernard Monot, Jean-Luc Déniel, Dominique Autret, Philippe Saget et j’en oublie, très impliqué dans l’organisation, est très fier de ce résultat.

Loïk, qui a été pour nous une personne-ressource précieuse, y a largement contribué pour les bases historiques et le tracé des balades sur le terrain. Toutes les informations concernant les balades et le label ont été publiées par nos soins sur le site Wiki-Brest (Voir ci-dessous).

L’Université du Temps Libre et son groupe de recherches.

Autre association, autre projet, l’UTL de Brest va nous permettre, durant deux années, de 2010 à 2012, de faire connaissance au travers d’une activité d’écriture menée par un étudiant, Samuel Guillemot (devenu depuis Maître de conférences).

Loïk et Michelle Saliou (Photo Collection familiale)
Une première production

Quelques années plus tôt, en 2009, avant la métamorphose totale que va connaître le plateau des Capucins, le groupe de recherches de l’association finistérienne des Universités du Temps libre s’est penché sur son passé. Ce travail de trois années et demie de recherches aux Archives (Brest et marine), a donné naissance à un livre intitulé «Capucins… vous avez dit Capucins?». Huit bénévoles, dont Loïk et Michelle, ont participé à la restitution de cette mémoire, avec l’aide de Philippe Jarnoux, (UBO) et Christine Berthou-Ballot (Ville de Brest).

Un livre : En quête de mémoire

Dès 2010, l’AFUTL remet ça en proposant aux UTL locales de mener, sous la houlette d’un étudiant qui prépare une thèse sur le sujet, un travail d’écriture sur le récit de mémoire. Brest (Odile Kucharski, Anne Quiniou, Marie Yvonne Le Meur, Henri Moreau, Loïk et Michelle Saliou, Claude P) et Morlaix s’engageront dans le projet, avec le soutien éclairé de la sociologue Anne Guillou.

Une fois le projet défini et les thématiques d’écriture choisies, nous nous retrouvions une matinée par mois à l’ancienne école Langevin, après avoir transmis par e-mail nos productions aux autres participants. Il ne s’agissait alors pas de « critiques », mais de réécriture collective dans un esprit constructif.

Au bout d’une année, le groupe avait produit un bon nombre de textes et une réunion d’échanges avec le groupe de Morlaix a été organisé au gîte de Luzec, chez Anne Guillou. Dans la foulée, après choix des textes à publier, le recueil de ceux-ci, intitulé « En quête de mémoire » (clin d’œil au « Quêteur de mémoire » de Pierre-Jakez Hélias), sera mis en pages par Samuel Guillemot et imprimé chez Cloître à Saint-Thonan.

Saint-Thonan où nous nous réunirons une dernière fois avec les morlaisiens pour un repas au bourg, le jour de la remise des livres et une visite de l’imprimerie. L’ouvrage sera vendu en auto-édition aux adhérents de l’UTL (près de 800 exemplaires à Brest, un vrai succès).

Entrée au CA de la SEBL

Le 9 mars 2017, lors de l’assemblée générale de la SEBL, Loïk et moi-même sommes élus au Conseil d’Administration. D’autres collaborations vont se nouer dans un autre cadre avec d’autres personnes et un projet déjà ancien en perpétuel renouvellement !

Une exposition à Briec de l’Odet

En juillet 2019, Loïk et Michelle m’avaient fait le plaisir de répondre à une invitation de vernissage, comme de nombreux amis brestois amateurs d’art photographique ou d’histoire religieuse. Cette exposition d’une vingtaine de photos intitulées « Matière à réflexions » était le résultat d’une complicité avec Gérard Ferrec et la famille Trellu, propriétaire de la chapelle Saint-Sébastien depuis plus de deux siècles.

Loïc Loussouarn (marin-pêcheur-poète) et Catherine, Gérard Ferrec de dos, Loïk et Michelle

Loïk, à l’œil averti en matière d’art, avait flashé sur une œuvre qui a vite pris la route de son salon. Un bon choix, ma foi !

Merci Loïk pour tous ces instants partagés, de sympathie et de compétences construites ensemble. Ta discrétion n’avait d’égale que ton souci d’apporter ta pierre à l’édifice commun.


Pour en savoir plus
«Elle est où la mer ?» 2016
«Elle est où la mer ?» 2017

«Elle est où la mer ?» 2018
«Elle est où la mer ?» 2019

Expo à Garnilis

Vernissage à Garnilis

L’honneur de la mer

En août 2015, j’ai eu le plaisir et grand honneur d’accueillir l’Hermione lors de son arrivée à Brest après avoir traversé l’Atlantique nord.

Aujourd’hui, dans sa rubrique « Un jour en mer », Christophe Agnus reprend une image de cette série réalisée dans le goulet de Brest sur un zodiac presse, et que j’ai publiée le jour même sur Wikimédia Commons.

Merci à lui et au Télégramme (pour une fois — c’est rare dans mon cas — le nom de l’auteur est cité) !

Au nom de la Loi …


VOL DE DEUX OIES. — Le 12 courant au matin, Mme Riou, cultivatrice, habitant à Kerhervé-Vian, en Loctudy, constatait avec stupéfaction que deux belles oies de sa basse-cour, l’une grise et l’autre blanche, d’une valeur de 50 francs, avaient disparu pendant la nuit et que sur six volatiles de cette espèce qu’elle possédait il ne lui en restait en tout et pour tout que quatre. Elle alla conter sa peine à la gendarmerie non sans indiquer aux gendarmes qu’il y a deux ans environ elle avait été victime d’un vol identique de 4 oies de la part d’un nommé Le Pape, de Stang-ar- Goff.

Les gendarmes se rendirent aussitôt au domicile du nommé Le Pape.

« Au nom de la Loi, ouvrez ! »

Celui-ci nia énergiquement être l’auteur du vol, mais comme une certaine quantité de duvet et quelques os de volaille traînaient dans la maison de Le Pape, il dut avouer, en présence de ces pièces à conviction, qu’il était bien l’auteur du vol. Mais …

« Trop tard, la l’oie, elle est dans la marmite ! »

En revenant de Lesconil, dit-il aux gendarmes, j’ai eu l’idée de prendre deux oies dans la cabane où il y a deux ans j’en avais pris quatre et que je connaissais bien. C’est le manque d’argent et la faim qui m’ont poussé à commettre ce vol. Le récidiviste a été appréhendé.

La Dépêche 19 août 1936

Les intertitres sont de mon grand-père Jean-Marie Kerdranvat (1906-1979)

Merci braz, Dan ar Braz,

Photo © Yannick Derennes

Les «Chemins Bleus», c’est une complicité entière entre l’auteur de cette biographie, rédigée de main de maître par Frédéric Jambon, journaliste retraité très expérimenté, et son sujet, l’acteur d’une vie déroulée dans ce livre, Dan ar Braz.

Tout comme Alan Stivell, Gilles Servat, Denez Prigent (j’attends avec impatience sa bio) ou encore les Sonerien Du (soyons un peu bigoudéno-chauvins), Dan a accompagné plus de 50 ans de ma vie culturelle et musicale.

Sa grande capacité à créer des concepts innovants pleins de sensibilité, d’émotions et de créativité m’a ouvert des horizons musicaux encore inconnus. Mettant son feeling de guitariste au diapason de son génie de compositeur, fédérant des équipes, il a initié des projets personnels et collectifs venus enrichir notre culture musicale et qui resteront gravés à jamais dans un patrimoine breton sans frontières.

Pas besoin de détailler plus. Je vous conseille de vous plonger dans la lecture des «Chemins Bleus». Si vous connaissez déjà Dan, vous dégusterez les textes comme une bonne recette qui a fait ses preuves. Si vous ne savez pas qui il est et quel est son parcours, vous allez obligatoirement en ressortir convaincus ou du moins très curieux de goûter ce qu’il vous propose. Et, parole de connaisseur, je vous assure que vous ne serez pas déçus par le menu (à 25 euros), copieux et qualitatif à souhait.

Bonne lecture.

«Chemins Bleus» est édité par Coop Breizh

Rencontre dédicace à Dialogues Musique Brest Photo Frédéric Jambon

Pour plus d’infos, la page Wikipédia de Dan et son site web

Cap Caval : le n° 53 est paru

Sommaire

4 Édito

5 Nature Plaidoyer pour le bocage bigouden

6 Le fabuleux destin du bigouden

12 Vols de pommes de terre à Loctudy

19 Les Sonneurs de René Quillivic

24 Frère Jacques Volant Un Bigouden chez les Inuits

29 Bonnes feuilles La langue bretonne à l’école communale de Plovan

34 Jean-Claude Bodéré L’œil d’un géographe sur le littoral bigouden

41 Musée Bigouden Les collections s’enrichissent

47 La photo commentée

CAP CAVAL est en vente en Pays bigouden.

Abonnement auprès de Startijenn Ar Vro Vigouden

45, rue Jean Jaurès, 29120 Pont-l’Abbé

startijennavv@orange.fr

Pays bigouden, une belle œuvre

Pays bigouden Jean-Yves-Guillaume; photographe; Brest

Un beau livre pour les amoureux du Pays bigouden, de beaux textes et de belles lumières que sait capter le photographe, un vrai cadeau à déguster sans modération !

À la pointe sud-ouest de la Bretagne, le Pays bigouden fait front, face aux coups de boutoir des vagues atlantiques. Sa haute coiffe brodée, qui fut la dernière à être portée au quotidien, symbolise désormais la Bretagne tout entière. C’est le pays de la langoustine vivante débarquée dans ses ports de pêche, du pâté Hénaff, du Cheval d’Orgueil, les mémoires paysannes de Pierre-Jakez Hélias, mais aussi le pays des Bonnets Rouges, les paysans révoltés sous Louis XIV, et au XXe siècle, des sardinières en lutte. Il est aujourd’hui confronté à deux défis de taille : le maintien de la filière halieutique et le devenir du littoral face au réchauffement climatique. Mais les Bigoudens et les Bigoudènes en ont vu d’autres.

Originaires ou amoureux du Pays bigouden, les auteurs de cet ouvrage nous entraînent dans un long et riche parcours, entre terre et mer, à la découverte des grands sites naturels, culturels et économiques de ce Cap Caval aussi fascinant qu’emblématique.

PAYS BIGOUDEN Au parapet du grand large, de Serge DUIGOU, Annick FLEITOUR et Jean-Yves GUILLAUME (Photographe) Éditions Géorama

Pour plus de détails, voir la présentation sur le site de Jean-Yves Guillaume

Naufrage de l’Alouette : un guilviniste sauvé en 1817

Joseph Le Cléac’h, né le 26 août 1784 à Plomeur (Guilvinec), est le fils de Jacques Le Cléac’h et de Marie Anne Nicolas (de Crozon), mariés le 11 novembre 1782 à Recouvrance-Brest (juridiction du Châtel).

Le 19 septembre 1814 à Recouvrance, il se marie à Marie Anne Hily (de Bodilis, près de Landivisiau). Très vite veuf, il se remarie, le 26 mai 1819 à Plomeur, à Marie Tanneau, née le 11 avril 1782 à Plomeur, décédée le 27 janvier 1848 ; le couple n’aura pas eu d’enfant.

Inscrit maritime comme matelot à 21/27 fr, Joseph Le Cléac’h sert de 1803 à 1806 comme novice sur le vaisseau le Tourville. Toujours sur le même en1806, il devient matelot, puis passe sur le vaisseau le Foudroyant. En 1807, il est incorporé dans le premier régiment de marins de Brest. En 1808, il est matelot sur la frégate l’Hermione, sur le vaisseau le Cassard et passe, de 1809 à 1812 sur la frégate l’Elbe.

La reconstitution de la frégate l’Hermione

Il est intégré en 1813 au 6ème équipage de Haut bord. Déserteur le 14 septembre 1813, il rentre à bord le 29 septembre 1813 et sert comme matelot de 3ème classe sur la frégate l’Elbe jusqu’en 1814.

En 1816, il est présent à la pêche à Guilvinec. Levé à nouveau pour Brest le 30 décembre 1816, il est embarqué sur la gabare l’Alouette.

A la mer, une gabare est un bâtiment ponté, allant de 120 jusqu’à 450 tonneaux de jauge selon l’époque et le constructeur, gréé d’un mât à trois-mâts, destiné au transport de marchandises.

Elles étaient particulièrement utilisées, dès les années 1715, pour le transport des bois de charpente vers les arsenaux royaux, mais aussi pour le transport d’autres marchandises volumineuses. Les plus importantes sont armées de 10 à 20 pièces de canons de 4 ou 8 livres, parfois 12. Leurs excellentes qualités maritimes (capacité de chargement, robustesse, qualités de navigation sûres) les ont rendues appréciées des explorateurs des XVIIIe et XIXe siècles.

C’est à bord d’une gabare, le Gros Ventre, que Saint-Aloüarn découvrit l’Australie le 17 mars 1772. C’est à bord d’une autre gabare, l‘Astrolabe, que Jules Dumont d’Urville réalisa son voyage de circumnavigation en 1825-1829, à la recherche de Lapérouse.

Le 6 juin 1817, après avoir passé sans trop d’encombres toutes les guerres de l’Empire et le blocus des côtes bretonnes par les Anglais, Joseph Le Cléac’h va connaître une nouvelle aventure. Il est naufragé au cap de Bonne Espérance (Cap Français, Haïti) sur l’Alouette. L’événement sera immortalisé en 1822 par le peintre Louis-Philippe Crépin (1772-1851).

Musée national de la Marine

« Sauvetage de la gabare l’Alouette, 1817 : le tableau, une huile sur toile, met en scène les marins de ce navire lors de cet événement de mer. La gabare l’Alouette a été perdue le 6 juin 1817 près du Cap Français, sur la côte nord d’Haïti. Des marins ont abandonné le navire en perdition et se sont rassemblés sur un canot de sauvetage. D’autres ont déjà nagé vers les rochers ; épuisés, ils tendent les bras vers les trois hommes qui leur portent secours dans une mer terrifiante. »

Rescapé, Joseph Le Cléac’h est rapatrié en France : embarqué le 20 septembre 1817 comme passager sur le 3-mâts The Friend of London. Mouillant le 17 novembre devant Douvres, le marin guilviniste, envoyé à Calais le 18 décembre, arrivera à Quimper le 25 décembre.

A la pêche à Guilvinec sur la Pélagie de 1818 à 1823. Levé pour Brest à la Cayenne le 4 août 1823. Embarqué le 29 septembre sur le Vaisseau le Jean Bart jusqu’au 24 octobre. 1824 et 1825, à la pêche à Guilvinec sur l’Anne Louise Bon Voyage et la Pélagie.


Retraité vers 1834, on le retrouve à 59 ans en 1845, comme matelot sur le rôle d’armement de l’équipage (5 hommes) de la Marie Jeanne Mauricette dont le patron est son neveu Jean Etienne Le Cléach, 30 ans.

Joseph Le Cléac’h, est décédé le 12 février 1860 à l’âge respectable de 75 ans, exceptionnel pour un marin à cette époque, l’espérance de vie étant comprise entre 40 et 50 ans. Né sous Louis XVI, il aura vu passer la Révolution, le 1er Empire de Napoléon 1er, le retour de la royauté (Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe), la 2e République et enfin le 2e Empire de Napoléon III.