La catastrophe de Penmarc’h, il y a un siècle

La une du journal l’Excelsior quelques jours après la catastrophe.

La catastrophe de Penmarc’h, c’est ainsi qu’on a nommé ce drame de la mer, survenu le 23 mai 1925. Je m’en souviens d’autant mieux qu’il n’y avait que deux semaines que mon premier Pirn Bihan était sorti du chantier de Saint-Guénolé.
Ce matin-là, la mer était assez belle et de tous les ports de la côte les chaloupes et les canots étaient sortis comme à l’accoutumée. Brusquement, le vent a fraîchi et bientôt il s’est mis à souffler du sud en tempête, soulevant des vagues énormes.
Nous, avec le Pirn Bihan tout neuf, nous étions partis plein sud de Guilvinec pour la pêche au maquereau. Vu notre position, nous avons senti le changement de temps avant ceux qui étaient plus près de la pointe de Penmarc’h et nous avons fait route terre vers Guilvinec dès onze heures pour nous mettre à l’abri.
Vers treize heures, deux bateaux de Saint-Pierre, le Saint-Louis et le Berceau de Saint-Pierre, tentaient de rentrer au port de Kérity. Mais la violence des éléments était devenue telle que lorsqu’ils atteignaient l’entrée du chenal de la Jument ils ne purent résister. Pris par l’arrière, par une vague scélérate, ils furent retournés et engloutis. Les canots de sauvetage de Kérity et de Saint-Pierre qui venaient à leur rencontre subirent le même sort.
Neuf hommes seulement sur les vingt-quatre qui composaient les équipages des deux canots de sauvetage ont pu être sauvés. Les douze marins des deux bateaux naufragés ont disparu.
Au final ce terrible drame fera 27 victimes, 26 morts et un disparu et laissera 24 veuves et 45 orphelins.

(Récit « imaginé » de Jean-Marie Péron, ar Pirn Bihan, d’après archives SCSN)

Printemps des Poètes – Daoulas 2025

Le Printemps des Poètes 2025 à Daoulas débute ce samedi 17 mai 2025. L’événement, organisé par l’association Prim’Vers et Prose, célèbre le thème national « La poésie. Volcanique », mettant en avant l’énergie créative et l’éruption de l’imaginaire propre à la poésie.

  • 10h : Atelier d’écriture spontanée.
  • 14h : Inauguration officielle.
  • 15h : Balade poétique pour découvrir les œuvres exposées le long de la ria de Daoulas.
  • 17h : Salon des exposants avec un intermède musical.
  • 20h30 : Concert duo Horla, rendant hommage à Brigitte Fontaine, avec un tarif de 10 €.

Exposition en plein air de panneaux de photo-poésie – inspirée par « La poésie. Volcanique », thème national de l’édition 2025 du Printemps des Poètes – le long de la Ria de Daoulas (commune labellisée Village en poésie depuis 2011, à l’initiative de l’association Prim’Vers et Prose). 

Auteurs : Hervé Bellec / Louis Bertholom / Anoé Couder / Tommy Delgrosso / Hervé Eléouet / Jean-Albert Guénégan / Patrick La Prairie / Alain Le Saux / Gaëlle Maudire / Natalia Nunes / Delphine Roch Louvion / Louis-Jacques Suignard / Jacqueline Triélen et les auteurs membres de l’association.

Photographes et plasticien-ne-s : Laurence Buzaré / Aïcha Dupoy de Guitard / Kathy Diascorn / Gilbert Goachet / Damien Goret / Christelle Hall / Yves Le Bras / François Lepage / Loïc Moyou / Caroline Pastor / Josiane Quillivic / Thierry Richard / Jean-Yves Roué / Thierry Tanter et les photographes membres de l’association.

Du samedi 17 mai au mardi 30 septembre, Ria de Daoulas, route de Logonna, Daoulas.

Voir plus d’images sur la galerie Balade poétique

Kenavo Monsieur René Le Bihan

René Le Bihan, né le 15 mars 1937 à Lambézellec, s’est éteint à Brest ce matin du lundi 12 mai 2025, à l’âge de 88 ans. Il aura occupé les fonctions de Conservateur du Musée des Beaux Arts de Brest de 1964 à 2002.

Dans le jardin de Kérinou

Il y a une douzaine d’années, il avait bien voulu confier ses souvenirs d’enfance au journal Kériniouzes (Comité de quartier de Kérinou).

René Le Bihan : Naître à Kérinou juste avant la seconde guerre mondiale et y vivre son enfance

Voici les notes prises par les rédacteurs :

« Malgré l’épaisseur des temps qui nous séparent de cette époque, les souvenirs de René Le Bihan sont d’une précision extrême.

Kérinou : ses racines y sont fortement ancrées, car sa mère et sa grand-mère y sont nées. Son père, lui, vient de Recouvrance. À la différence de Lambézellec , c’est un quartier d’ouvriers et d’artisans. De nombreux ateliers ou commerces, des maisons sans confort, sans eau, sans évacuations, on monte sans ascenseur au troisième étage, des rues pavées, une odeur persistante venant des anciennes tanneries derrière la poste.

Premier flash : le temps d’Adolf

La famille est logée sous les toits, au dernier étage de l’immeuble dont le rez-de-chaussée est aujourd’hui occupé par la crêperie « Diwali ». René a un peu plus de trois ans. Le cri de sa mère le réveille : « Ils sont là ». À la fenêtre, elle regarde. Le petit garçon se hisse sur son tabouret pour voir passer sous la fenêtre un tank avec son canon hyper long.

Devant sa maison natale, aujourd’hui crêperie « Diwali »

D’autres images

Si l’armée d’attaque des Allemands était bien équipée, intendance et services l’étaient moins. Ils avaient des bourricots, chevaux courts et hauts sur pattes. Le jeu favori des enfants, passer entre les pattes des chevaux endormis, une fois même « piquer » le fouet puis aller gentiment le rendre. Un de ces bourricots s’est retrouvé après la guerre, au service d’une dame de Bohars qui livrait le lait dans de grands bidons d’aluminium gris.

Des images sonores

Les bombardements. Conseil du Maire : « Allez vers le lavoir ! » En fait, on restait chez soi. D’abord l’attente. Puis tout s’éclairait : des faisceaux prodigieux, un feu d’artifice de balles traçantes dans un bordel de bruit, une maison qui s’écroulait. Le bombardement était passé.

18 novembre 1943 : des bombes anglo-américaines tombent sur l’hôpital de Brest (un blessé léger) et un avion américain touché par la DCA allemande s’écrase à Kérinou sur les marronniers près de la chapelle. Un morceau d’aile, brisé lors de l’atterrissage forcé, emporte une partie du toit du logement des Le Bihan. La maman, affolée, va voir dans la chambre du petit ; dormant à poings fermés, malgré le froid et le bruit, il ne s’est rendu compte de rien. Malgré tout, il l’a échappé belle !

Les cris des résistants torturés à l’école Bonne Nouvelle, où la Gestapo avait établi son QG.

Mais en 1944, il a fallu décaniller.

Devant l’œuvre du céramiste quimpérois Pierre Toulhoat, autrefois au fronton de l’école de Bonne Nouvelle

L’après –guerre

Les expéditions à Kérédern : on allait y récupérer le bois des tranchées, des troncs entiers de pin blanc qu’on chargeait dans des chars à banc ou des brouettes. Bien sûr les gendarmes surveillaient mais le temps qu’ils arrêtent un ou deux contrevenants, les autres filaient avec leur chargement.

Les enfants, eux, récupéraient des balles que les pères avaient vidées de leur contenu explosif. Ils pouvaient aussi trouver et garder précieusement ces petits drapeaux jaunes triangulaires avec une tête de mort.

Les accidents de transport du vin dont on avait été si longtemps privé. Du port de commerce des camions remontaient des barriques de vin. Au moindre cahot, barriques dans le caniveau. Adieu barrique et bon vin ? Non, bonnes gens de se précipiter avec bassines, brocs, récipients de toutes sortes pour sauver le précieux liquide. D’aucuns même n’hésitaient à le laper. Le chauffeur avait beau crier « Touchez pas, c’est pas à vous ! »

L’accident du douanier : pèlerine de drap au vent, il descend à vélo vers Kérinou. Gêné par un véhicule, il tombe, le sang coule, on appelle les pompiers ; soulagement, en fait de sang les deux bouteilles de vin dans ses poches n’avaient pas supporté le choc.

Petits événements : inauguration du trolley en1947, on y montait sans difficulté la petite sœur dans sa poussette, les petits incidents avec les perches, la publicité de Dubonnet, les courses cyclistes, l’élection du roi de Kérinou . 

L’école

L’histoire du grelot ? Trouvé quand René Le Bihan a été enfermé dans la cave de l’école après avoir fait une bêtise. Il l’a conservé.

L’école de Keralloche( École des garçons/École des filles) « vous apporterez des bûchettes » a dit le Maître du CP ». Pour quoi faire ? pensent les enfants. Les parents le savent. Le père part couper des branchettes, leur donne forme. Pendant ce temps maman confectionne un joli sac de tissu sur lequel elle brode les initiales de l’enfant R.L.B. A l’école le petit sac sera accroché à une pointe. Une bombe a touché l’école « Adieu l’école et les bûchettes ! »

L’école place de Strasbourg des baraques en panneaux de fibro-ciment, les mêmes que pour les clapiers des lapins.

Le collège moderne appartenant à la ville : études et fournitures étaient donc gratuites

Le lycée et la distribution des prix : le lauréat avait une brouette pleine de livres

Prémices d’une carrière

Un grand-père, héros des Dardanelles est peintre. La visite des ruines du Musée. Restent poutrelles et une accumulation de masques à gaz ; des images qui impressionnent : un grand mur avec l’image d’un diable rouge au corps floconneux et cette inscription : «  Oui à la ouate thermogène ». Une autre image publicitaire : une lune noire qui recouvrait un croissant blanc. Plus tard, la visite du Musée de Quimper finira par confirmer la vocation de toute une vie à venir. »

Souvenirs recueillis en 2012 à la Ferme Jestin par Antoinette Massé et Claude Péron

Voir aussi sa page sur Wiki-Brest 

Luttes celtiques : championnat d’Europe 2025 – Saint-Renan

Les 19 et 20 avril 2025, Saint-Renan, en Finistère, est devenu le centre névralgique des luttes celtiques en accueillant les prestigieux Championnats d’Europe de Gouren et de Back Hold. Cet événement d’envergure internationale a rassemblé l’élite des lutteurs et lutteuses dans quatre catégories majeures : Espoirs Femme, Espoirs Homme, Senior Femme et Senior Homme.

Hugo Chonavel (Bretagne – Skol Gouren Plouzané) champion d’Europe

Les lutteurs et lutteuses représentaient (drapeaux de gauche à droite) l’Angleterre, l’Autriche, l’Écosse, la Bretagne, le Leon (Espagne) et l’Islande.

Après les dernières finales du dimanche, les médailles, coupes et trophées ont été remis aux lauréats. L’équipe de Bretagne arrive largement en tête, toutes catégories réunies.

Tous les classements ici, sur le site de la fédération de Gouren.

Voir plus de photos de la journée du dimanche :

Combats de backhold

Combats de gouren

Verdicts et autres

Médailles et trophées

Connaissez-vous Nora, phoque d’Océanopolis ?

Océanopolis qui se refait une beauté vient d’accueillir ce matin une nouvelle pensionnaire …

… Nora, jeune phoque veau marin femelle de trois ans qui nous arrive d’un zoo polonais.

Après avoir été accueillie par ses trois congénères déjà présents (les veaux marins Torpenn et Nikko ainsi que Naïa la femelle phoque gris) et exploré son nouveau bassin, elle a fait connaissance avec Joëlle et l’équipe d’animation …

… sans oublier les nombreux enfants présents en cette période de vacances qui l’ont tout de suite adoptée.

Voir plus de photos sur la galerie « Nora, phoque d’Océanopolis »

Menez Arrez adarre

Distro an nevezamzer, gant nerzh.
Sec’h ha sklerijennet.
Adsavet louzeier a bep seurt war an douaroù distrujet gant an tan-gwall, brasoc’h c’hoazh.
Gwelet a reer en-dro dre amañ, dre amañ, ur glazard gris, ur c’hizindel… Cheñch-dicheñch, met sur a-walc’h e teu ar vuhez, al loened.
Emgav da gaout e fin miz Mezheven.

Sellit ar fotoioù amañ

Cousin à moustaches

Mais, qu’est-ce donc que cette boule noire à la surface près du feu des Phares et balises ?
Vu de plus près, on dirait un cousin à moustaches venu de l’archipel de Molène.
Il faut croire que la cantine La Pérouse est de meilleure qualité, surtout en ce printemps où le plancton commence sa croissance et que de nombreux bancs de sprats suivis par les maquereaux sont tentés par les eaux côtières qui se réchauffent tout doucement !