Loïc, le marin du Croisic, fils de Lom, un bigouden de Kergadien en Penmarc’h et d’une maman de l’Île d’Yeu, Hélène, vient de nous quitter.
Comme l’a écrit l’artiste-peintre Yves-Marie Péron, lui aussi récemment disparu, il a choisi de sortir par l’horizon pour un dernier embarquement.
A 67 ans, la maladie l’a anéanti en moins de dix mois. Il venait de publier son troisième ouvrage de poésies marines, “Mer racines” (Des sources et des livres – Assérac 44).
Malgré tout, ses idées et ses impressions, largement inspirées de son vécu sur la mer, resteront, car peu de poètes évoquant l’océan peuvent se targuer d’écrire sur le sujet en connaissance de cause, en toute authenticité.
Le marin n’aime ni le mensonge, ni l’injustice. Avec la mer, on n’a pas le droit de tricher, qui que l’on soit ! C’est donc avec la parole franche et engagée du marin que Loïc dénonce par ses mots le scandale du naufrage du Bugaled Breizh, dans “Bugaled Breizh, Un non-lieu sous la mer”.
Il sait de quoi il parle quand il s’agit du danger qu’encourent les marins-pêcheurs du monde entier face à la mer et tout ce qui la peuple, le pire en l’occurrence étant les requins — au sens figuré surtout.
Il faut lire aussi “Ô, Quéménès” dont je vous livre la belle dédicace que Loïc avait offerte à son cher cousin.
L’important, c’est l’horizon, …
Bonne navigation à toi, Loïc !
Cap sur l’île d’Avalon, peut-être ?
A moins que ton canot ne te mène plein ouest, jusque Tir na Nog,
l’île de l’éternelle jeunesse ?