Archives de catégorie : Mémoire

Toponymes de Guilvinec, villages et lieux-dits divers

Villages de Guilvinec

Les toponymes bretons sont le plus souvent composés de deux éléments : un premier élément descriptif sert à désigner un objet, le second élément détermine l’objet en question.

Ils sont classés ci-dessous, dans leur transcription originale (AD 29 3 P 75/3 Cadastre de Guilvinec de 1880), à partir du premier nom et sont suivis de leur orthographe bretonne normalisée du XXIe siècle, suivie de leur traduction française, dont quelques-unes peuvent être approximatives (?), car certains noms ne figurent dans aucun dictionnaire.

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Le toponyme Guilvinec

La toponymie ou étude des noms de lieux

L’étude des noms de lieux, de leur origine, de leurs rapports avec les langues parlées ou disparues nous livre de précieuses informations quant à l’évolution des relations entre les sociétés et leur environnement. La toponymie est l’empreinte d’un peuple sur son territoire, son identité ; elle décrit un milieu plus ou moins façonné par l’homme, c’est un véritable trésor linguistique.

« Or si un toponyme doit permettre d’identifier très précisément un détail géographique localisé, il n’a pas été attribué par l’homme de façon arbitraire, mais dans un souci de description du paysage et d’évocation des activités que les habitants y exerçaient1. »

La toponymie n’étant pas une science exacte il faut se garder, qui que l’on soit, de prétendre tout expliquer. Néanmoins je me suis attaché à donner les éléments d’explications qui me semblaient les plus probables en l’état actuel des connaissances et d’un certain « bon sens » quant à l’observation objective du paysage.

Carte de 1866, AD 29

Guilvinec, plusieurs versions

Ar Gelveneg est le nom breton du village originel qui est devenu commune le 6 avril 1880 sous le nom de Guilvinec. Le nom « Le Guilvinec », même s’il est passé dans l’usage, n’a jamais été et n’est pas son nom officiel.

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Bon vent Georges Pernoud !

Georges Pernoud à Brest 2008. Photo Wiki-Brest (Hervé Lestideau)

Georges Pernoud est décédé le 10 janvier 2021, à l’âge de 73 ans.Il a quitté définitivement les quais pour le grand large.

En guise d’hommage, retour vers les Fêtes maritimes de Brest 2008, où l’animateur de Thalassa a gentiment accepté d’accorder une interview à Célia, une jeune contributrice bénévole de Wiki-Brest.

Le canot de l’Empereur en pleine lumière

Le canot de l’Empereur présenté en majesté aux ateliers des Capucins (Photo Claude Péron)

Enfin, ça y est ! Il aura fallu attendre de longs mois depuis son arrivée à Brest pour le voir, sans parler de la pandémie qui encore retardé son dévoilement complet.

Le canot impérial d’apparat commandé par Napoléon 1er, hôte depuis près de 80 ans du Musée de la Marine à Paris, vient de retrouver Brest, sa précédente résidence.

Installé dans la grande halle des Ateliers, il se livre aux regards des visiteurs en toute splendeur, grâce à une scénographie soignée et particulièrement créative au niveau de la lumière.

Pour en savoir plus sur Wikipédia.

Cahier de l’Iroise 234 : Brest et l’alcool

Avec quelques mois de retard, dus à la crise sanitaire, la parution du numéro 234 de la revue est aujourd’hui effective. Intitulé “Brest et l’alcool”, il est riche de différentes approches sur un sujet vaste, complexe et sensible.

À travers de nombreux articles sont évoquées l’ancienneté du sujet à Brest et à la pointe de Bretagne, l’importation, la production passée ou en devenir, la consommation et la lutte contre l’alcoolisme.

Il est dès à présent possible de l’acheter directement à la Librairie Dialogues, rue de Siam, à Brest ou en commandant par le site internet de la SEBL.

Apartheid Not

Apartheid Not au Rabelais du Guilvinec en 1988 (Photo Claude Péron)

“La musique est l’arme du futur”, clamait le Nigérian Fela, véhément guerrier de la musique africaine mort en 1997, après une vie de lutte contre la corruption et les prédateurs de l’Afrique. Au-delà du divertissement, la musique peut être l’expression d’une identité parfois malmenée par les pouvoirs politiques ou économiques, et cristalliser des combats d’urgence, comme ce fut le cas au temps de la lutte contre l’apartheid sud-africain – une bannière fédératrice jusqu’à la libération de Nelson Mandela, en 1990, sous laquelle se rangèrent des artistes aussi disparates que Paul Simon, Miriam Makeba ou Bernard Lavilliers.

En 1973, Bob Marley chantait Get Up, Stand Up, réaffirmant l’influence décisive que la musique avait eue dans les luttes de libération nationale en Afrique.

Extraits de l’article du Monde du 10 février 2010

Moh ! Kouyaté

Originaire de Conakry, ce guitariste et chanteur guinéen a reçu la musique en héritage au sein d’une famille de griots. Curieux, avide de découvertes et de différences, il a enrichi sa culture traditionnelle avec des sonorités d’ailleurs, vibrant sur les riffs de ses guitars heroes d’outre-Atlantique : George Benson, Jimi Hendrix, Carlos Santana… Aujourd’hui son blues-rock mandingue bigarré comme la pochette de son dernier disque porte bien l’empreinte de ses diverses influences : la kora se tisse à la batterie, le n’goni à la basse électrique. Installé en France depuis dix ans, parcourant le monde avec sa guitare en bandoulière, Moh ! Kouyaté a érigé le brassage culturel et l’ouverture d’esprit comme principes de vie. Pour Fé Toki, son deuxième album, ce djeli moderne prêche des messages d’amour et de partage, opposant sa réponse optimiste à un monde miné par la violence, l’égoïsme, le cynisme.

Source : Le Point Culture

Pauvres vieux

Il n’y a pas que pendant cette période de confinement imposé par la loi que sont signalés des abus de la part de certains membres zélés des forces de l’ordre. En voici un exemple daté de plus de 120 ans, arrivé à deux pépés échappés de leur EHPAD – on disait « hospice » à l’époque – et voulant se distraire un peu. A rire ou à pleurer ?

« Le 10 de ce mois, vers une heure et demie de l’après-midi, un des gendarmes de notre brigade venait de surprendre les nommés Guirriec (Corentin), 18 ans, marin-pêcheur et Bilien (Michel), 26 ans, journalier, pêchant des plies à la main, dans l’étang de Pont-l’Abbé, soumis au régime fluvial.

En s’en retournant, le gendarme vit deux vieux bonshommes, qui étaient assis sur la berge et qui, pour passer le temps s’étaient amusés à jeter dans l’eau, chacun une mauvaise ligne de fond, à laquelle étaient attachés deux hameçons. Pour les retenir, un caillou, tout ce qu’il y a de plus primitif.

Procès-verbal a été dressé contre ces deux pauvres vieux : ce sont les nommés Copias (Pierre), 72 ans, et Loussouarn (Pierre), 80 ans, tous deux pensionnaires de l’hospice, qui s’étaient rendus sur le bord de l’étang. Ces malheureux n’avaient pris aucun poisson et il est probable qu’ils n’en auraient pu prendre.

Le gendarme, sévère, a verbalisé et a confisqué la ligne de ces vieux enfants ; ils ont dû pleurer, nous en sommes persuadés. Espérons que M. le Procureur de la République saura apprécier les faits à leur juste valeur et tiendra compte à ces délinquants de l’innocence de leurs intentions. »

Journal Le Finistère 1899