Émile Le Corre, maître-charpentier, vient de nous quitter

Emile Le Corre chez lui à Treffiagat devant son atelier en 2013 lorsque je l’ai rencontré pour Cap Caval.

Avant de raconter ici (en juillet 2014) pour la revue Cap Caval ) la vie d’Émile Le Corre, maître-charpentier à Léchiagat, je voudrais rappeler les circonstances qui m’ont amené à le rencontrer et à pouvoir ainsi recueillir de précieux renseignements sur la mémoire du métier et des savoir-faire accumulés par ces véritables seigneurs que sont les charpentiers de marine bois.

De mai 1990 à février 1991, j’ai suivi toutes les étapes de la construction du chalutier Nevez Amzer, semaine après semaine. J’en ai réalisé quelque 250 diapositives retraçant la mise en place progressive de ce puzzle assemblé qui constitue la structure d’un navire de pêche en bois.

Mais, surtout, à chacune de mes visites, je me suis enrichi des entretiens que j’ai eu avec Émile et son associé, Pierre Le Bec. Leurs commentaires, toujours très documentés de références que je qualifierai de savantes, m’ont ainsi permis de concevoir un diaporama qui sera projeté à un public nombreux, une quinzaine d’années plus tard à Haliotika en présence des charpentiers, dans le cadre de la fête de la culture bretonne d’Emglev Bro Vigouden.

En 2000, je fus à l’origine d’un petit film de 12 minutes en breton, « Bered bagoù ar Gelveneg ». Réalisé par Alain Gallet, Émile y intervenait avec Michel Le Roy et Pierre Le Goff pour évoquer les malamoks et le cimetière de bateaux. Il fut diffusé dans l’émission de FR3, « Du-mañ, du-se », présentée par Bernez Killien.

Quelques autres rencontres et de longues heures d’entretien en août 2013 m’ont permis de mieux cerner la personnalité et la science du maître-charpentier. C’est ce que je me propose de vous faire partager.

(Avant-propos non publié en 2014)

Lire l’article de Cap Caval de juillet 2014