Photo Cl. Péron

René Vautier vient de nous quitter.

En 1972, alors normalien à Quimper, j’avais assisté au cinéma Odet-Palace, à la projection du film “Avoir 20 ans dans les Aurès”, suivie de la remise du prix par le jury du Festival de Cannes.

Depuis, j’ai eu la chance de m’entretenir avec René Vautier (ici avec Kris) en 2007, lors du salon du Goéland masqué à Penmarc’h. Nous avons évoqué la rencontre de sa mère institutrice avec Charles Tillon, lors des grèves des sardinières, son père qui avait vécu au Guilvinec (employé dans une conserverie) au début des années 20 et qui fut footballeur à l’US Guilviniste naissante (et dont il fut  le premier secrétaire), nos amis, les cinéastes et photographes, Félix et Nicole Le Garrec et aussi un ami plasticien, un certain Claude Bouvier qui présenta une thèse sur … le cinéma de René Vautier.

Que dire après une telle rencontre, sinon que des êtres entiers, militants et engagés pour une vision humaniste du Monde, comme il le fut pendant toute sa vie, résistant et acteur d’une forme de progrès intellectuel authentique, sans complaisance vis-à-vis des dominants de tous poils, ne sont plus, hélas, légion ?

Adieu camarade, même si tes yeux se sont refermés, il restera des amis pour se souvenir de tout ce qu’ils ont vu et nous ont fait partager.