Le 2 février 2012, les lecteurs de Ouest France pouvaient lire, avec une certaine stupéfaction, les quelques lignes – reproduites ci-dessous – qui vantaient l’excellence d’un projet dont une lourde promotion avait déjà été orchestrée, alors que rien n’en avait encore été divulgué : le creusement d’un port de plaisance de cinq cents places dans la ria située en arrière du port du Guilvinec et la destruction envisagée du pont reliant les deux communes.
En voici quelques extraits :
“Les 2 communes signataires d’une charte de gestion durable et intégrée du littoral … maîtrise totale des impacts sur le milieu par intégration du futur port dans un corridor écologique …. éco-conception de l’ensemble, tout ouvrage côtier immergé devenant outil de préservation de la biodiversité”.
Le collectif Au Nom du Steir n’entend pas laisser la parole aux seuls promoteurs de ce projet qui viendrait effacer une zone naturelle fonctionnelle, alors même que ces milieux sont reconnus pour leur extrême importance biologique.
Trois associations s’y sont regroupées, Sur un air de Terre, Sauvegarde du Littoral Guilviniste et Bretagne Vivante auxquels est venue se joindre en 2014 Eau et rivières de Bretagne.
Ce collectif est ouvert et demande que le projet fasse l’objet d’une concertation et d’études, tant au plan de la biodiversité qu’au plan patrimonial dans son acceptation la plus large possible.
Détruire un milieu vivant, au nom d’une éternelle fuite en avant ?
Quelles sont les implications d’un tel projet ?
Quelle nécessité de plus en plus évidente à maintenir le fonctionnement des grands équilibres naturels ?
Quel intérêt à transmettre à nos enfants les éléments culturels, paysagers et la mémoire de nos aïeux ?
Pour plus d’informations, voir le site du collectif Au Nom du Steir
la page Wikipédia consacrée à l’arrière-port du Guilvinec-Léchiagat