Dans un document daté du 21 décembre 1857, les autorités maritimes demandent que soit réalisé un état des lieux des stations de pilotage du quartier de Quimper. Des difficultés (éloignement, mauvais temps) ne permettent pas de procéder au chef-lieu à la vérification de l’armement des 4 bateaux de pilotage de l’Ile Tudy, Lesconil, Guilvinec et Penmarc’h.
Il leur est donc proposé de se rendre à Pont-L’Abbé « où réside le syndic Poulmarc’h, homme intelligent et capable. » Malgré tout, un problème supplémentaire se pose : ici, on ne fait que raccommoder les voiles, par manque de voiliers à Pont-L’Abbé et à Quimper, les voiles neuves étant faites ailleurs.
La commission de visite sera composée des personnes suivantes :
Le Commissaire de l’Inscription maritime,
Le syndic,
Un armateur,
Un charpentier,
Un voilier (de Douarnenez ?),
Un fonctionnaire du port,
Des douaniers.
Quelques mois plus tard, dans un courrier daté du 12 avril 1858, on apprend que le pilote de la station du Guilvinec, Jean Riou, a déclaré renoncer à sa profession de lamaneur à cause d’une mauvaise vue.
Le 10 juin, une demande d’autorisation « d’ouvrir un examen pour remplacer le pilote Riou de Guilvinec dont la démission a été acceptée par dépêche du 14 mai » est adressée au Commissaire de l’Inscription maritime.
Le 23 décembre 1858, après l’examen, Guillaume Riou est proposé pour la station de Guilvinec. Né le 5 octobre 1828 à Treffiagat, fils de Jean Riou et d’Anne Le Roux, marié avec Jeanne Le Roux le 6 juin 1854 et père d’une petite fille, Guillaume Riou est un sacré gaillard : 1.82 m, un géant pour l’époque !
Extrait du registre matricule des inscrits ouvert en 1850 (SHD 3 P 3 42)
(Source SHD Brest 3 P 2 1)
Le registre matricule des navires fait mention d’une chaloupe de plus de 5 tonneaux, la Saint-Jacques Q 101, appartenant à Riou demeurant à Treffiagat.
(Source SHD Brest 3 P 4)
Un bateau-pilote du port de Ouistreham
Les voiliers-pilotes
Ces bateaux avaient pour rôle de transporter le pilote – c’est à dire un marin spécialiste des accès à un port, connaissant bien les fonds et les courants – vers le navire (souvent un caboteur de fort tonnage) qu’il doit guider pour rentrer dans ce port en toute sécurité. Ils allaient également le chercher après l’opération de pilotage.
(Source : http://tradboats.blogspot.fr/2009/05/les-voiliers-pilotes-et-de-servitude.html)