1860 Difficultés d’accostage au port du Guilvinec

Le 26 juillet 1860, une pétition présentée par le Sr Garrec au nom des marins-pêcheurs du port du Guilvinec en Plomeur, est adressée au Préfet du Finistère. But : obtenir l’établissement dans ce port d’une cale pour faciliter aux chaloupes de pêche l’embarquement et le débarquement.
Le rapport de l’ingénieur ordinaire des Ponts et chaussées, chargé de faire un état des lieux et d’argumenter sur l’avant-projet des ouvrages à exécuter, fournit des éléments concrets de description du paysage de l’époque.
« Les pêcheurs de Guilvinec, qui possèdent treize chaloupes qui se livrent à la pêche de la sardine, n’ont en effet dans ce petit port aucun point où ils puissent débarquer facilement. Dans l’état actuel, ils sont obligés de faire accoster leurs bateaux soit le long des rochers abrupts situés en face du corps de garde de la Douane, soit un peu plus haut autour d’une jetée de pierres entassées que les marins eux-mêmes ont faite sur la plage un peu en amont .

IMG_4561 Port GV 1860 AD 29 01p

Plan du port en 1860 (doc AD 29 4 S 199)

L’accostage est difficile et les embarcations sont exposées pendant les mauvais temps à de graves avaries faute d’un abri suffisant. »
Autre intérêt de créer des infrastructures portuaires, la situation économique : « Ainsi, l’établissement d’une cale, est-il une amélioration vivement désirée dans ce petit port où il s’est déjà établi une usine pour la conserve de sardines et qui paraît en voie d’extension. »
Mais il ne faut pas s’attendre à une grande réalisation, car « vu le peu d’importance du port , il importe qu’il soit aussi simple et aussi économique que possible. »