Un investissement va se concrétiser après une période d’essai concluante pour celui qui, le premier, a imaginé, anticipé et accompagné le développement de la pêche au Guilvinec ; un embryon d’industrie polyvalente qu’il a mis en place va se révéler porteur d’avenir et permettre l’expansion d’une industrie essentiellement basée sur la pêche du maquereau ainsi que, dans une moindre mesure, de la sardine et d’autres espèces, poissons et crustacés.
« Me Le Déliou, notaire à Pont-L’Abbé, va procéder, ce jour, 31 mars 1865, à la vente aux enchères par extinction de feux sur la mise à prix de 1 500 francs, le fonds d’une tenue sise au village de Guilvinec, en la commune de Plomeur.
Ce terrain était loué à M. Pichot depuis le 28 février 1861 et jusqu’au 29 septembre 1869. On peut penser que, les affaires prospérant et étant appelées à se développer encore plus depuis l’arrivée du train à Quimper, le presseur-mareyeur-armateur voulait pérenniser son implantation au port du Guilvinec sur ce terrain idéalement placé et pouvoir y construire en dur des bâtiments adéquats à son industrie, sans dépendre d’un bail.
Ce terrain correspond au bâtiment construit plus tard, figurant sur ce plan de 1870 (AD 29)
Lors de la 1ère enchère (une bougie), les enchères montent à 2 200 francs. Plusieurs autres bougies seront allumées et la mise à prix est portée à 4 200 francs par M. Bohan Hervé, pharmacien à Pont-L’Abbé, adjudicataire pour Mr Louis Thomas Pichot, négociant et propriétaire, demeurant à Concarneau.
Pendant que deux nouvelles bougies se sont éteintes, personne n’a surenchéri et Mr Pichot emporte la mise. »
Doc AD 29