À quelques centaines de mètres du village d’Illien-ar-Gwen à Plougastel-Daoulas se trouve un site laissé à l’abandon pendant de nombreuses années. Propriété du Conservatoire du littoral depuis 2008, le fort du Corbeau, vient d’être l’objet de travaux d’aménagement en belvédère pour offrir aux nombreux randonneurs une vue remarquable sur une grande partie de la rade. Depuis que le conservatoire a fait nettoyer l’espace et l’a sécurisé, le site et les vieux bâtiments – trois casemates – se disputeront la vedette avec le désormais célèbre rocher gravé sur la grève proche, à la pointe du Caro.
Autre destination prévue pour le site, un enjeu écologique, à savoir l’accueil d’un oiseau protégé : la linotte mélodieuse. Les travaux sur le polder du Moulin Blanc l’ont chassée de son habitat naturel et on espère lui offrir ici un nouveau territoire.
Datant du XVIIIe siècle, ces vestiges sont ceux d’une batterie destinée à protéger le sud de la rade de Brest en collaboration avec les forts de Plougastel (pointe de l’Armorique), de Lanvéoc et de l’île Longue. Déjà, dès la fin du XVIIe siècle, la pointe du Corbeau est occupée militairement, on y installe une batterie de côte et un signal. Le cadastre ancien (section d’Illien) relève au moins quatre éléments défensifs, un fort carré au sommet topographique de la pointe et le toponyme “fort du Corbeau”.
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