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1919 : GV, un quartier maritime

DÉCRET DU 31 MARS 1919 (extraits)
Création d’une direction de l’Inscription maritime à Quimper
RAPPORT AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MONSIEUR LE PRÉSIDENT,
Le projet de décret que nous avons l’honneur de soumettre ci-joint à votre approbation a pour but d’apporter certaines modifications à l’organisation administrative des services de l’Inscription maritime ; il comporte la création d’une direction de l’Inscription maritime à Quimper et le transfert au Guilvinec du siège de l’actuel quartier maritime de Quimper.
L’utilité et même la nécessité de la création d’une direction de l’Inscription maritime à Quimper est un point sur lequel tout le monde est d’accord et qui ne fait plus question. Cette création a été préconisée depuis longtemps déjà et plusieurs fois mise à l’étude. L’idée de grouper sous une même autorité administrative tous les quartiers finistériens (de Morlaix à Concarneau), qui sont presque tous des quartiers d’armement pour les pêches au large, (spécialement à la sardine et au thon) et de distraire ces quartiers de la direction de Saint-Servan qui groupera, de son côté, tous les quartiers armant plus spécialement aux grandes pêches (de Granville à Lannion), paraît intéressante à divers points de vue. Sa réalisation allégera la tâche énorme de la direction de Saint-Servan qui, avec ses dix-sept quartiers de caractères très différents, doit faire face à tous les détails de l’administration de plus de 75.000 inscrits. Elle constituera, d’autre part, un premier pas fait vers une organisation de nos circonscriptions maritimes basée, non plus exclusivement sur les conditions militaires de recrutement et de mobilisation des inscrits, mais sur le caractère économique de chaque région et sur la nature des industries maritimes qui s’y pratiquent.
Par ailleurs, le transfert au Guilvinec du siège de l’actuel quartier de Quimper semble devoir être également une mesure favorable aux intérêts de la population maritime de ce quartier. En effet, alors que Quimper est à une vingtaine de kilomètres de la mer, Le Guilvinec est situé sur la côte même, et le transfert du siège du quartier dans cette localité, qui est un centre important de pêche et est en outre à proximité des principales agglomérations maritimes de la région, aura pour effet de rapprocher l’administration maritime de ses administrés.
Telles sont, Monsieur le Président, les dispositions qui font l’objet du projet de décret que nous avons l’honneur de soumettre ci-joint à votre haute sanction, en vous priant de bien vouloir, si vous en approuvez les termes, le revêtir de votre signature.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’hommage de notre profond respect.

Le Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, des Transports Maritimes et de la Marine Marchande, CLÉMENTEL.

Le Ministre de la Marine, G. LEYGUES.

Vu le décret du 7 octobre 1902, portant création et organisation d’un corps d’administrateurs de l’Inscription maritime ;
Vu le décret du 18 décembre 1909, portant réorganisation des services administratifs de la Marine, et le décret du 21 mai 1912 modifiant ledit décret ;
Décrète :
ART. 1er.— Il est créé une direction de l’Inscription maritime à Quimper.
Les quartiers maritimes de Morlaix, Le Conquet, Brest, Camaret, Douarnenez, Audierne, Quimper et Concarneau sont distraits de la direction de l’Inscription maritime de Saint-Servan et rattachés à la direction de Quimper.
ART. 2. — Le siège du quartier de Quimper est transféré au Guilvinec.
ART. 6. – Le Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, des Transports Maritimes et de la Marine Marchande et le Ministre de la Marine sont chargés de l’exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 31 mars 1919.

POINCARÉ.
Par le Président de la République :
Le Ministre du Commerce, de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, des Transports Maritimes et de la Marine Marchande,
CLÉMENTEL.
Le Ministre de la Marine,
Georges LEYGUES.
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-39015

ARRÊTÉ DU 13 AOUT 1919
Marques des bateaux du Guilvinec.
Par arrêté en date du 13 août 1919 les bateaux de pêche immatriculés dans l’ancien quartier de Quimper, dont le siège a été transféré par décret du 31 mars 1919 au Guilvinec, devront porter comme marques distinctives les lettres G. V. suivies de leur numéro d’immatriculation.
Source: gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-39015

Le transfert du quartier et le changement des marques d’immatriculation ne deviendront effectives que le 1er janvier 1920.

Le manoir de Kergoz

A l’entrée du Guilvinec, un quadrilatère de vétustes murailles enveloppe l’ancien manoir de Kergoz, que signale de loin le colombier à calotte de pierre posé au-dessus du portail.
La principale originalité du manoir réside dans ce pigeonnier du XVIème siècle, construit au-dessus du porche de la cour seigneuriale, qui atteste l’appartenance du maître des lieux à la noblesse. La calotte de pierre qui protège le sommet et les boulins par où entrent les pigeons est parfaitement conservée. Cette tour-colombier surplombe les remparts et prend de loin l’apparence d’un donjon, complétant ainsi l’allure de maison forte du manoir.
A l’origine, le manoir de Kergoz exposait aux navires ses fortifications propres à décourager d’éventuels pillards. Par la suite, l’enceinte est devenue une protection contre les curieux et non une fortification, même si l’une des deux tours élève ses créneaux et ouvre ses archères.
La tour ouest, surélevée au XIXème siècle est crénelée et couronnée de mâchicoulis , mais une fenêtre renaissance en montre l’aspect ornemental.
Le bâtiment central est le reste d’une demeure seigneuriale dont la façade, modifiée à la suite d’un incendie, montre de larges ouvertures assez récentes; il possède une porte ogivale ornée d’une accolade fleuronnée et des acrotères sur le toit qui confirment son ancienneté. À l’intérieur, un escalier de pierre en colimaçon monte jusqu’aux combles.
La porte avec pigeonnier et le mur d’enceinte, datés du XVIème siècle, sont inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 11 mai 1932.

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Doc Fonds Villard SDAP 29

Kergoz, une seigneurie ancienne

Le seigneur du lieu possède toutes les terres du Guilvinec, fermes et moulins. Le toponyme kozh, vieille demeure, suggère une origine lointaine et des constructions successives sur le même site.
Yves Tanneau liste les diverses mentions faites dans plusieurs documents anciens évoquant Kergoz et ses propriétaires :
En 1380, d’après Ogée, dans son « Dictionnaire historique et géographique de Bretagne, plusieurs manoirs existent à Plomeur. L’un d’eux, noté « Kercoez », serait l’édifice primitif établi à cet endroit.
En 1426, on retrouve un manoir de Kergoz appartenant à Alain Pénanlen (Réformation des terres nobles).
En 1481, un seigneur de Kergoz se présente à la revue de la noblesse de l’Evêché de Cornouaille ; il s’agit de Jehan Bennélen.
En 1536, les seigneur et dame de Kergoz se nomment Christophe de Kermoguer et Susette Kergoët (aveu au roi pour cette terre).
En 1645, Guy Autret de Missirien habite «l’hermitage de Kergoz» et y tient son «ménage d’été». Il vend sa propriété en 1653 à Prigent de Kerlech, sieur de Kergadio. Kergoz passe ensuite à Hamon le Jacobin, sieur du Dourdu en Plougoulm, sénéchal de Léon (1670), puis à la famille de Derval (1693) jusqu’à la Révolution.
Pendant la Révolution, la famille de Derval y vit de ses terres à la belle saison. Le fils, Joseph, officier dans l’armée royale, émigre en Angleterre puis débarque à Quiberon (Morbihan) avec un corps expéditionnaire. Arrêté par les troupes républicaines de Hoche, il est fusillé. Le manoir reste propriété noble jusqu’en 1795, avant d’être vendu avec ses dépendances comme bien national à Y. Daoulas, armateur et négociant.
Le manoir est devenu propriété communale en date du 15 mars 1949.

Sources :
Yves Tanneau « Plomeur dans l’Histoire » CRBC D – 01453 – 01 et 26
Yves Tanneau Revue « Dialogue » mai 1975
http://fr.topic-topos.com/patrimoine-le-guilvinec
http://www.monumentum.fr/manoir-kergoz-pa00089991.html
Pierre-Jean Berrou (site officiel http://www.leguilvinec.com/)
http://www.infobretagne.com/guilvinec.htm

Guilvinec 1880, création d’une commune

Création cne GV 01

Le 6 avril 1880, la commune de Guilvinec est créée. Comme on peut le constater, “Le Guilvinec”, appellation traduite directement du breton “Ar Gelveneg”, nom du village primitif, situé quelque part entre Tal ar Groas et Ruhaor (cf ci-dessous cadastre de Plomeur de 1833), n’est pas la dénomination officielle de la commune. Ceci est confirmé par le site officiel de l’INSEE et par Wikipédia.

 Cadastre Plomeur 1833 Guilvinec

Document AD 29 Conseil Général du Finistère

Guilvinec 1880, naissance d’une commune, préliminaires

12 AOUT 1879
L’an mil huit cent soixante dix neuf, du mois d’août, le conseil municipal de la commune de Plomeur assisté conformément à l’article 42 de la loi du 18 juillet 1837, des plus imposés en nombre égal à celui des membres du conseil municipal en exercice et ne formant qu’un seul corps delibérant, se sont rassemblés au nombre de trente sept au lieu ordinaire des séances du conseil municipal sous la présidence de Monsieur Le Corre, maire de cette commune. Etaient présents : Membres du conseil municipal, Messieurs Le Corre, maire, Jézéquel, adjoint Volant Sebastien, adjoint Souron, adjoint Pape, Bargain, Volant Pierre, Péron, Guéguen, Brun, Tanneau, Le Roux, Larnicol, Quénet, Stéphan Corentin, Tanneau, Gloaguen, Le Cléac’h, Brun, Le Breton, Stéphan Pierre, Le Rhun.
Plus imposés, Messieurs
De Pascal Hippolyte, Corre Mathias, Guirriec Pierre, Tanniou, Allard Justin, Plouzennec Yves, Bec René, Kernaflen Jean-Marie, Diascorn Louis, L’Hénoret Noël, Andro Rolland, Derrien Georges, Quetot Pierre, Coupa Yves, Cariou Jean.
Lesquels forment la majorité et peuvent délibérer valablement en exécution de la loi du 5 mai 1855.
Monsieur le Maire, président du conseil ayant ouvert la séance et fait appel nominal, il a été procédé à l’élection d’un secrétaire en conformité de l’article 10 de la loi précitée. Monsieur Souron ayant obtenu la majorité des suffrages a été désigné pour remplir ces fonctions qu’il accepte.
Ces formalités remplies, Monsieur le Maire a donné lecture de la lettre de Monsieur le Préfet en date du 31 juillet dernier, le priant de soumettre au conseil municipal assisté des plus imposés, les diverses pièces du projet d’érection en commune de la section du Guilvinec, notamment le procès verbal d’enquête et l’avis du commissaire enquêteur, du procès verbal d’enquête des 21, 22 et 23 juillet dernier constatant que 11 habitants de la section du Guilvinec se sont présentés devant Monsieur le commissaire enquêteur et ont demandé que la section entière du Guilvinec fut érigée en commune et que seize habitants de la section de Plomeur ont déclaré accepter la séparation, si la délimitation réclamée par le conseil municipal était adoptée.
De l’avis de Monsieur le commissaire enquêteur proposant d’adopter un tracé qui laisserait à Plomeur les villages de Kersidal et Quélarun et maintiendrait au Guilvinec les villages de Kerléguer, Kerfriant et Prat an Illis.
Monsieur le Maire met aux voix ces propositions qui sont adoptées. Savoir :
1° – La séparation à l’unanimité,
2° – Délimitation des deux communes telle qu’elle est fixée par Monsieur le commissaire enquêteur à la majorité des trente et une voix contre six.
Fait et délibérée en Mairie à Plomeur, les jours, mois et an que dessus.
Le Maire,
Pierre-Jean LE CORRE
Source : http://www.plomeur.com/

CONSEIL GÉNÉRAL DU FINISTÈRE.
Demande d’érection de la section du Guilvinec (Plomeur) en commune
M. Voquer donne lecture du rapport suivant dont les conclusions sont adoptées :
« Messieurs,
Votre Commission des affaires diverses a été saisie de la demande en érection de la section du Guilvinec en commune.
Des documents soumis à l’appréciation du Conseil, il résulte un désir unanime exprimé par le Conseil municipal de la commune de Plomeur et accepté par la population du Guilvinec, d’obtenir cette séparation sollicitée par les deux éléments en présence, l’un essentiellement agricole qui est Plomeur, l’autre ne s’occupant que du produit de la mer, source de ses moyens d’existence.
L’importance du Guilvinec distrait de Plomeur, malgré les grandes difficultés qu’il éprouverait dans le commencement par la construction de ses édifices communaux et autres charges auxquels il sera urgent de pourvoir, laisse espérer qu’elles seront aplanies au moyen de ressources qui seront procurées en raison de la progression de son industrie et de l’augmentation de sa population.
D’après le rapport du commissaire-enquêteur, cette commune se composerait, si le projet est adopté, de onze villages qui sont : le Guilvinec, Pouliguénord, Stancou-Lin, Kerovénec, Moulin de Kergoz, Manoir de Kergoz, Rufoligou, Lanvar, Kerfriant, Kerléguer, plus Prat-an-Ilis, dont le propriétaire, qui n’y demeure pas, a voulu, pour des raisons de peu de valeur et qu’il s’est empressé d’abandonner sur les observations qui lui ont été faites après l’enquête de commodo et incommodo à laquelle il a été procédé régulièrement le 23 juillet dernier, résister à son annexion au Guilvinec. Dans ce cas, il n’était pas possible de faire la séparation des deux communes, puisque la seule église du Guilvinec qui est Saint-Trémeur, est située au milieu des dépendances de Prat-an-Ilis.
Cette création donnera au Guilvinec une population de 1 600 âmes avec l’espoir d’une augmentation rapide, en raison de l’importance de la pêche qui prend de jour en jour une plus grande extension.
Dans sa délibération du 12 de ce mois, le Conseil municipal, assisté des plus imposés, a adopté la délimitation proposée par la Commission syndicale, consultée à cet effet, et indiqué à l’extrait du plan cadastral de la commune de Plomeur, dressé par les soins de M. l’agent-voyer du canton de Pont-1’Abbé et annexé au dossier de cette affaire.
M. le Directeur des Contributions directes, consulté à cet égard, a émis un avis favorable à cette création ; d’ailleurs, le produit des impôts appelé à subir une diminution sur les tarifs des patentes et la taxe des chevaux et voitures pour les deux communes, n’aura d’effet que pour un temps limité à quelques années seulement. Par cette raison, l’accroissement rapide de la population du Guilvinec y ramènera le tarif actuel des patentes et compensera largement le déficit qui aura été éprouvé.
En considération de l’unanimité des intéressés dans l’expression de leur voeu, voulant assurer entre ces populations si différentes de moeurs et d’habitudes, des rapports amicaux de bon voisinage, votre Commission vous propose de voter l’érection en commune de la section du Guilvinec, qui devra prendre pour limites : à partir de l’étang de Saint-Trémeur, la ligne de délimitation serait la même que celle qui existe actuellement entre la section G du Guilvinec et celle de la section F de Kermathéano.
Elle se séparerait de cette dernière au point de rencontre de la route de Saint-Trémeur au bourg de Plomeur, traverserait cette route pour rejoindre, à hauteur du champ Parc-ar-Gloët, le chemin de fréquentation de Méjou Prat-an-Ilis. Elle suivrait ce chemin entre les parcelles marquées au cadastre sous les numéros 149 et 148 d’un côté et 75 de l’autre ; arrivée au Méjou, elle longerait, sur un parcours de 55 mètres, un fossé existant entre les parcelles numéros 73 et 74, passant entre les parcelles 94 d’un côté, 81 et 82 de l’autre, suivant sur une longueur de 160 mètres un sentier passant entre les parcelles 82 et 83 d’un côté, numéros 91, 90, 88, 84, 85 et 86 de l’autre, prendrait ensuite un nouveau sentier perpendiculaire au premier et passant entre les parcelles numéros 36 et 87 d’un côté, et celles numéros 970, 971, 972, 973, 974, 975, 976 et 978 de l’autre, aboutirait au chemin de Kerfriant à Kerarun, le suivrait sur une longueur de 30 mètres en allant du nord au midi et prendrait ensuite le chemin de Kerfriant à Tréffiagat jusqu’au pont nommé Toul-Car-Bras, situé à l’extrémité Est de la section de Guilvinec. »
Source : BNF Gallica
Finistère. Conseil général. Rapports et délibérations – Finistère, Conseil général. 1879

« Red eo miroud Bro Goz ! »

Bro Goz eo ur vag-chaluter kozh, ur « malamok », eus porzh ar Gelveneg, er Vro Vigouden.
Unan eus ar re ziwezhat. Bet fardet gant Emil Ar C’horr, Per Ar Beg hag ar charpantourien unvanet eus Lechiagat er bloavezh 1975. Echuet e labour pesketañ gant ar vag-se er miz du 2014. Aet eo Bernez Marechal, maestr ar vag, war e leve.

IMG_5499 Bro Goz

« Dao e vefe non pas zistrujañ Bro Goz, eme Jos Coïc, kabiten kozh listri Ifremer ha skrivagner. Gwelloc’h e vefe kas anezhan er vered-bagoù, ba Penn ar Ster, e Lechiagat, e kichen chanter e lec’h ma oa ganet ar vag. »
Dedenet gant istor ar peskerezh hag ar glad, Jos Coïc n’eus c’hoant sevel ur gevredigezh evit lakaat ar raktres-se da vont war-raok.

Pellgomz : 06 67 42 70 27 postel : j.coic@laposte.net

La chapelle Saint-Trémeur – Ilis Sant Trevel

La flèche fine de son clocher élancé émerge du paysage, dépassant des roseaux du loc’h (marais), en retrait de la route du Guilvinec à Penmarc’h.
Actuellement dans la paroisse de Guilvinec (jadis en Plomeur), elle se trouve près du lieu dit Prat-an-Ilis (le pré de l’église).
Elle est datée de la fin du XVe siècle ou de la 1ère moitié du XVIe siècle. Par arrêté du 4 mars 1935, la chapelle Saint-Trémeur a été inscrite à l’inventaire des monument historiques.

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Autrefois dépendante de Plomeur, elle aurait été fondée par le seigneur de Kergoz. Elle a été restaurée en 1817. En 1883 elle est devenue la chapelle de la nouvelle paroisse du Guilvinec avant que ne soit érigée l’église Sainte-Anne.
A l’intérieur on aperçoit la statue de Saint Trémeur la tête dans ses mains. D’autres statues représentent des évêques ou des abbés mitrés. Le pardon a lieu le deuxième dimanche de Juillet.

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Sur le placître de la chapelle, où, selon la tradition, sont enterrés les naufragés inconnus que le flot ramène sur la grève toute proche, on peut voir deux stèles de l’âge du fer (l’une cannelée, l’autre cylindrique) .L’une de ces stèles est de forme quasi cylindrique, la seconde, bien enfoncée dans le sol, présente des facettes.

Au nord, en contrebas de la chapelle, la fontaine récemment réhabilitée, faisait sans doute déjà l’objet d’un culte à l’époque gauloise. La tradition prétend qu’elle possède le pouvoir de guérir les maux de tête. Ce n’est probablement pas sans lien avec la décapitation de Saint Trémeur. Ces deux éléments attestent d’une présence humaine très ancienne avant sa christianisation (lieu de culte lié à l’eau).

Fontaine Sant Trevel Photo Penhars Infos

Photo site Penhars Infos

Au village de Prat an Ilis, un ancien four à pain du XVIème siècle vient d’être rénovée et dans les landes proches, des vasques de pierre indiquent que l’on extrayait des dalles circulaires dont l’usage reste encore à déterminer (Hypothèses les plus courantes : meules ou socles de croix?)

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Pour plus de détails : http://www.infobretagne.com/guilvinec.htm

http://fr.topic-topos.com/patrimoine-le-guilvinec

http://santtrevel.e-monsite.com/

Premiers bateaux au Guilvinec en 1820

Entre 1820 et 1825, le registre matricule des matelots (SHD Brest) indique quelques noms de bateaux de pêche basés à Treffiagat et Plomeur :

La chaloupe l’Anne Louise Bon voyage Vincent Le Compès
La Jeune Hélène Jacques Le Cléac’h
La Marie Josephe Jean Riou
La chaloupe la Marie-Jeanne  Pierre Le Brun

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Extrait du matricule du matelot Jean Guillaume Le Scouarnec (Document SHD Brest)

La chaloupe la Pélagie Joseph Berroux
Le canot le Saint Charles Jean Riou

Les noms des patrons ne sont pas indiqués nommément, mais en recoupant les rôles des inscrits maritimes de chaque navire, il est possible, sans une trop grande probabilité d’erreur, d’aboutir à la liste ci-dessus.

Certains marins ont aussi – déjà – l’habitude de faire la pêche sur des navires douarnenistes ; on peut supposer que les matelots bigoudens se rendent à Douarnenez pour la saison de la sardine voire proposer leurs bras en hiver pour la pêche à la drague.

 

Navires du quartier de Quimper extérieurs au Guilvinec 1850-1873

Navires du quartier de Quimper extérieurs au Guilvinec qui embarquent des marins du port.
Q 99 COURAGEUSE Chaloupe YSTIN Gouesnac’h
Q 10 REINE DES ANGES Chaloupe Bargain Ile Tudy
Q 45 ALFRED Chaloupe GUINVARCH Ile Tudy
Q 51 REINE DES ANGES Chaloupe CLUYOU Ile Tudy
Q 74 ISABELLE Bateau LE GARS Ile Tudy
Q 109 ESPERANCE Bateau TINIER Ile Tudy
Q 116 FOI Chaloupe TINIER Ile Tudy
Q 144 SEBASTOPOL Chaloupe RIOU Ile Tudy
Q 202 ST JOSEPH Chaloupe DENIEL Ile Tudy
Q 212 MARIE Chaloupe TOULARAT Ile Tudy
Q 228 BONNE MERE Chaloupe TEURTROY Ile Tudy
Q 289 JEANNE Chaloupe LE PEMPE Ile Tudy
Q 123 DEUX FRERES Chaloupe BOURLIGUEUX Lesconil
Q 141 ISABELLE Bateau LE BEC Lesconil
Q 148 ESPERANCE Canot Biger Lesconil
Q 182 ST PIERRE Bateau LE BESCOND Lesconil
Q 250 MARIE LOUISE Chaloupe LE ROUGE Lesconil
Q 275 ST JOSEPH Chaloupe LE BESCOND Lesconil
Q 237 FRANCOISE Chaloupe LE MOIGNE Loctudy
Q 46 SIX FRERES Chaloupe ROZEC DESPRES Penmarc’h
Q 60 ANNE MARIE Canot JEGOU Penmarc’h
Q 103 MARIE Bateau LE RHUN Penmarc’h
Q 274 STE THUMETTE Chaloupe RIOU Penmarc’h
Q 294 MARIE Chaloupe NADER Penmarc’h
Q 17 HENRI Lougre LE PAISANT Pont-L’Abbé
Q 62 ST JEAN Bateau LARNICOL Pont-L’Abbé
Q 86 MARIE Chaloupe LE DREZEN Pont-L’Abbé
Q 91 BONNE CLEMENCE Bateau LE MOIGNE Pont-L’Abbé
Q 100 LUCIA Chaloupe L’HENORET Pont-L’Abbé
Q 160 ETOILE DE LA MER Sloop HALNA DU FRETAY Pont-L’Abbé
Q 167 REINE DES FLOTS Chaloupe Biger Pont-L’Abbé
Q 280 ST RIAGAT Chaloupe LE COMPES Pont-L’Abbé
Q 9 MARGUERITE Lougre FERON Quimper
Q 24 ANNE ET MARIE Lougre GOVIN Quimper
Q 125 MARIE CORENTINE Canot QUEMENER Quimper
Q 26 ETOILE DE LA MER Canot DANIEL Sainte-Marine
Q 36 ST JEAN Canot Le Pemp Sainte-Marine
Q 58 MARGUERITE Canot CHALONY Sainte-Marine
Q 142 CATHERINE Chaloupe CHAVIN ? Sainte-Marine
Q 163 STE MARINE Chaloupe DIQUELLOU Sainte-Marine
Q 179 ETOILE DE LA MER Canot DIQUELLOU Sainte-Marine
Q 251 STE MARINE Chaloupe DIQUELOU Sainte-Marine
Q 271 MARIE Chaloupe Biger Sainte-Marine
Q 198 ALMA Chaloupe MEILDE Extérieur
Tous ces navires ne pratiquent pas la pêche et ne fréquentent pas le port du Guilvinec ; une bonne partie sont des lougres, sloops ou autres bateaux pratiquant le bornage (petit cabotage, transport de marchandises de port en port).

Ils sont principalement basés à Pont-L’Abbé ou le long de l’Odet,  à Quimper, Gouesnac’h et Sainte-Marine.

Certains sont des “chasse-marée”, souvent de grosses chaloupes dont l’activité est de récupérer en mer la sardine pêchée pour la ramener rapidement à terre aux presses et usines de conserves (confiseries ou friteries).

Bateaux immatriculés au quartier de Quimper et dont le patron réside au Guilvinec ou à Treffiagat (Leschiagat) de 1850 à 1873

Au Guilvinec, 43 navires
Q 44 MARIE ANNE Chaloupe LE CLECH
Q 53 MARIE JEANNE Bateau LE ROUX
Q 66 EUGENE Chaloupe LE NOURS
Q 67 LOUISE Chaloupe LE BRUN
Q 68 DIANE Chaloupe BERROU
Q 76 ST JOSEPH Chaloupe Biger
Q 98 REINE DE LA MER Chaloupe LE CLEACH
Q 113 ETOILE DE LA MER Chaloupe Biger
Q 124 JACQUES Bateau PICHOT
Q 126 ST TREMEUR Chaloupe LE CLEACH V
Q 145 MARIE LOUISE Bateau LE ROUX
Q 151 FLEUR Bateau BOURLIGUEUX
Q 170 ST TUNVEZ Chaloupe LE BRUN
Q 185 ST GUILLAUME Bateau LE BRIS
Q 187 JEANNIE Chaloupe BERROU
Q 196 VIERGE MARIE Chaloupe LE ROUX Y
Q 197 HERVE Chaloupe LE CLEACH H
Q 200 YVES Chaloupe LE CLEACH Y
Q 201 STE CATHERINE Chaloupe LE ROUX L
Q 203 FLEUR D’AMOUR Chaloupe LE CLEACH JA
Q 204 HELOISE Chaloupe Biger A
Q 206 DAME DE LA JOIE Chaloupe LE CLEACH JE
Q 209 ST TREMEUR Chaloupe BIGER PH
Q 211 MARIA Chaloupe LE RHUN
Q 213 BIGOUDEN Chaloupe PICHOT
Q 217 STE MARIE Chaloupe BIGER G
Q 219 MARIE JOSEPHINE Chaloupe LE BIGAIS
Q 224 MARIE LOUISE Chaloupe QUENET
Q 231 LAENNEC Chaloupe TREBERN
Q 232 PIERRE Chaloupe LE BERRE
Q 240 ST ELVY Chaloupe LE ROUX Y
Q 242 HELOISE Chaloupe STEPHAN P
Q 249 VENGEUR Chaloupe MOYSAN
Q 253 ST VINCENT Chaloupe LE CLEACH V
Q 256 ST CHRISTOPHE Chaloupe GUEGUEN Y
Q 262 JOSEPH MARIE Canot BOURLIGUEUX
Q 267 ST PIERRE Chaloupe LE CLEACH
Q 277 MARIE Canot Biger A
Q 284 STE ANNE Chaloupe LE CLEACH J HENRI
Q 285 STE CATHERINE Chaloupe LE MOIGNE JL
Q 290 ST JOSEPH Canot LE BRUN
Q 297 JULIENNE Chaloupe TANNIOU G
Q 298 ST TREMEUR Canot LE MELLENEC L

A Treffiagat (Leschiagat), 17 navires
Q 57 CLIPER Canot COIC
Q 69 MARIE CATHERINE Chaloupe POCHAT
Q 101 ST JACQUES Chaloupe RIOU
Q 127 MARIE JOSEPHINE Chaloupe LARNICOL
Q 139 ST PIERRE Bateau POCHAT
Q 140 MARIE ANNE Chaloupe LE BIGAIS
Q 143 ST JEAN Canot POCHAT
Q 171 ST NICOLAS Chaloupe NEDELLEC
Q 181 RENE Bateau QUEFFELEC
Q 183 ST LOUIS Bateau LE ROUX
Q 195 LOUISA Bateau LE BIDEAU
Q 208 ANNETTE Chaloupe CRIQUET
Q 238 ST LOUIS Chaloupe POCHAT
Q 241 VINCENT Chaloupe POCHAT
Q 254 STE ANNE Chaloupe BALTES
Q 273 MARIANNE Chaloupe LHENORET
Q 281 ST CORENTIN Canot MARECHAL

22 autres embarcations, non notées sur les registres des bateaux, sont mentionnées sur les matricules des marins du Guilvinec et de Treffiagat :
Agathe Marie – Annette Marie – Avenir – Bazaine – Brise-Mer – Charles – Elisa – Homard – Jeune Mathilde – Jeune Henry – Léon – Marie Anna – Marie Annette – Marie Jenny – Marie Urbanne – Marie Yvonne – Monica – Le Printemps – La Providence – Saint Sacrement – Thumette – Voyage du jeune Tobie

Au total, on obtient donc 82 bateaux basés au port du Guilvinec pour la période du début de l’expansion de la pêche, pendant le Second Empire de Napoléon III (1852 – 1870) et le début de la IIIème République du Président Adolphe Thiers, remplacé par Mac-Mahon en mai 1873.

Note : ces 82 bateaux n’ont pas tous navigué pendant toute la période indiquée, dans la mesure où leur durée de vie dépassait rarement 10 ans, sans parler des nombreux naufrages, accidents d’accostage ou destructions lors de tempêtes.

96 inscrits maritimes de 1850 à 1865 à Plomeur et Treffiagat

Guilvinec
Jacques Le Cléac’h, Mathieu Tremeur Guiziou, Jean Le Brun, Jean Tirily, Allain Le Cléac’h, Etienne Berrou, Jean Marie Berrou, René Nicolas Le Roux

Plomeur
Nicolas Le Brun, Sébastien Berrou, Jacques Le Cléac’h, Hervé Le Cléac’h, Michel Le Brun, Pierre Le Roux, Pierre Le Penven, Ambroise Guéguen, Jean Stéphan, Yves Guiziou, Pierre Le Brun, Yves Le Roux, Jean Pierre Augustin Le Roux, Joseph Le Cléac’h, Joseph Le Cléac’h, Jean Marie Coïc, Pierre Cossec, Hervé Trébern , Corentin Jaouen, Jean Berrou, Yves Dominique Folgoas, Jean Guillaume Guéguen, Pierre Jean Le Brun, Jean Jaouen, Henri Le Cléac’h, Louis Durand, Tudy Corentin Stéphan, Alexandre Médéric Napoléon Bourligueux, Jean Pierre Le Biguais, Joseph L’Hénoret, Sébastien Berrou, Antoine Le Calvez, Yves le Moigne, Etienne Le Brun, Jean Le Rhun, Jacques Le Run, Charles Christophe Angot, Jean Louis Criquet, Jean Louis Le Brun, Joseph Berrou, Jean Marie Le Run, Pierre-Jean L’Inoret, Jacques Le Cléac’h, Victor Achille Daoulas, Isidore Le Cléac’h, Michel Coupa, Pierre Courtès, Michel Le Loch, Sébastien Ascoët, Jean Le Cléac’h, Vincent Jean Le Cléac’h, Yves Louis Le Cléac’h, Jean Le Cléac’h, Joseph Marie Courtès, Jacques le Cléac’h

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Document SHD Brest

Treffiagat
Jean-Louis Le Moigne, Jean-Pierre Larnicol, Fiacre Compès, Augustin Biger, Jean-Louis Coïc, Philibert Biger, Corentin Le Quéffelec, Yves Coïc, Jacques Criquet, Fiacre Charlot, François Thomas Biger, Jean Louis Henri Jaouen, Guillaume Riou, Louis Le Queffélec, Guillaume Queffélec, Joseph Criquet, Thomas Marie Nédélec, Corentin Le Donge, Pierre Jean Criquet, Sébastien Pochat, Pierre Nédélec, Sébastien Le Mélénec, Jacques Baltès, Pierre Le Compès, Jean Louis Pochat, Vincent Marie Coïc, Guillaume Le Quéffélec, Vincent Pochat, Marc Le Daniel, Jean Pochat, Nicolas Nédélec, Auguste Queffélec, René Pochat