La SEBL a accuelli hier Yannig Lescop pour une conférence costumée sur la vie de Paul Louis Gaultier de Kervéguen, général français de la Révolution et de l’Empire, né le 22 mars 1737 à Brest et mort le 3 mai 1814 à Paris.
“Élève ingénieur de la marine, il fut employé aux travaux du port de Rochefort et aux fortifications de l’île d’Aix jusqu’en 1762. Embarqué à Brest en 1763 pour l’expédition de Rio de Janeiro, il passa à Saint-Domingue l’année suivante et devint aide-de-camp du comte d’Estaing. En 1763, le gouvernement l’attacha comme ingénieur-géographe militaire à la légion dite de Saint-Victor.”
Voir aussi : l’article de Gérard Cissé dans le Télégramme
Suite à cette conférence, il semble judicieux que la plaque de rue soit enrichie de quelques informations essentielles à la compréhension de cette dénomination. Rue Kervéguen est une appellation réellement trop succincte au vu de la carrière de notre général brestois.
Il ne reste malheureusement plus de témoins de l’utilisation des noms des nombreuses petites parcelles (microtoponymes) qui composaient anciennement le territoire de Guilvinec, faute d’usage quotidien pour désigner ces lieux fréquentés pour le travail des champs essentiellement ainsi que pour la connaissance des propriétaires répertoriés au cadastre1. Celui-ci nous révèle cependant environ 150 noms, essentiellement en langue bretonne et quasiment tous perdus aujourd’hui. La consultation de ce document est un vrai régal concernant la profusion de façons de nommer les parcelles, avant que n’apparaissent les noms de rues – dans les années 1920 – en se basant sur l’observation de la nature et du paysage façonné par l’homme. Un patrimoine imagé et informatif essentiellement oral qui ne pouvait que s’accompagner d’un travail de mémorisation pratiqué au quotidien ! Un vrai lexique que cette collection de noms !
Loïc Le Borgne vient de nous quitter pour rejoindre le paradis des accordéonistes et des gens bien. Le Chic Type de Clara, accordéoniste des Bleizi Ruz, a aussi accompagné d’autres chanteurs et musiciens bretons et finistériens.
Je connaissais Loïc et les Bleizi Ruz depuis la fin des années 1970. Il se trouve que nous étions ensemble en 1988 à Quimper dans les studios de RBO, eux présentant leur dernier disque, et moi venu pour les rencontres photographiques “Mise au Point” du Pays bigouden.
Ce genre de rencontre crée des liens et, l’année suivante, lors d’une de mes expos, place Guérin, au Triskell de Hervé Bellec et du grand Fernand, Loïc m’a proposé d’illustrer leur disque suivant par une de mes photos. Finalement, la chose ne s’est pas faite, pour des raisons de timing chez le producteur.
Mais je n’oublierai jamais la sympathie qui guidait ce geste de la part de Loïc ; nous sommes restés très amis et c’est toujours avec un très grand plaisir partagé que nous nous retrouvions aux Quatre Vents, par exemple, pour de grandes discussions interminables.
On se souviendra aussi des passages à Ploudaniel de son ami kabyle Idir (disparu il y a un peu plus d’un an) et dont il ne se lassait pas de raconter les rencontres amicales et tout en humanité partagée.
Mazal-aneɣ a nmuqel
A nnadi w a nesteqsi
Ulac tardast ar nezgel
A nsiɣ tafat ma texsi
Et notre réveil cheminera toujours loin
Quêtant le soleil, l’idéal tant aimé
On sondera le moindre recoin
On maintiendra la lumière allumée (Acawi / Idir)
Lire aussi l’article de Ouest-France du 16 juin 2021.
Il ne reste malheureusement plus de témoins de l’utilisation des noms des nombreuses petites parcelles (microtoponymes) qui composaient anciennement le territoire de Guilvinec, faute d’usage quotidien pour désigner ces lieux fréquentés pour le travail des champs essentiellement ainsi que pour la connaissance des propriétaires répertoriés au cadastre1. Celui-ci nous révèle cependant environ 150 noms, essentiellement en langue bretonne et quasiment tous perdus aujourd’hui.
Autrefois, chaque crique (porzh), chaque rocher (maen ou karreg) possédait son appellation propre. La plupart ont aujourd’hui disparu sous les aménagements portuaires récents ou ne sont plus usités.
Les toponymes bretons sont le plus souvent composés de deux éléments : un premier élément descriptif sert à désigner un objet, le second élément détermine l’objet en question.
Ils sont classés ci-dessous, dans leur transcription originale (AD 29 3 P 75/3 Cadastre de Guilvinec de 1880), à partir du premier nom et sont suivis de leur orthographe bretonne normalisée du XXIe siècle, suivie de leur traduction française, dont quelques-unes peuvent être approximatives (?), car certains noms ne figurent dans aucun dictionnaire.